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Calls for Papers and Contributions

Appel à communications : L’éloge du féminin en poésie : penser l’exaltation rhétorique
Posted: Saturday, March 14, 2020 - 19:50

Paris (3 juin 2020)

Propositions avant le 15 avril 2020

L’éloge (du latin eulogium— épitaphe laudative et du grec elegeion, distique élégiaque) se définit comme un discours (logos) épidictique né d’une vigoureuse admiration. L’éloge implique une instance énonciative, productrice d’un discours évaluatif saturé d’amplification et de valorisation. L’éloquence de l’acte célébratif, éminemment rhétorique, établit ainsi la singularisation et l’élévation d’un objet. Communément opposé au blâme (notamment dans le cadre de la rhétorique aristotélicienne), l’éloge viserait à produire, au terme d’un discours persuasif, un jugement mélioratif de l’objet visé. Chargé de ponctuer les occasions et les champs d’activité les plus disparates (la Grèce Antique déclamera des épithalames, des thrènes, des épinicies, des parthénées…), l’éloge est surtout sensible dans la pratique de la poésie amoureuse. L’éloge du féminin traverse l’histoire littéraire : les odes et fragments saphiques, le cantique des cantiques biblique, la tradition du ghazal dans la poésie courtoise arabe et perse, les Amours et Odes ronsardiennes, Le fameux sonnet à Caliste de Malherbe, L’union libre d’André Breton, Les Poèmes à Lou d’Apollinaire, l’hommage à la Femme noire de Léopold Sédar Senghor, The lesbian body de Monique Wittig se lisent comme autant de variantes encomiastiques. Le transport laudatif peut aller jusqu’à la fétichisation de son objet : la tradition du blason déclame la beauté d’une chevelure (Jean de Vauzelles, Baudelaire), d’un sourcil, d’un front, de la gorge, d’une larme, d’un soupir, d’un « beau tétin » (Maurice Scève) ou encore des yeux (Paul Éluard). L’éloge peut même aller jusqu’à disséquer l’objet de son discours, évoquant une opération quasi anatomique : Antoine Héroët et Mellin de Saint-Gelais font ainsi l’éloge de l’œil alors l’abbé Eustorg de Beaulieu décrit minutieusement la joue, la langue ou encore le nez.

Les propositions de communication pourront suivre les axes de recherche suivants :

Les modalités de représentation du féminin :

 Il s’agit d’interroger le rapport qu’entretient l’éloge avec l’amplification de son objet. Quels rôles et conséquences attribuer à l’exagération laudative ? Textuellement sensible par le moyen de l’exclamation, l’hyperbole, l’anaphore, la répétition, l’usage du superlatif, etc., cette amplification permet-elle de rendre hommage à un objet de discours ou conduit-elle au contraire à son effacement ? Dans ce dernier cas, quel serait donc le réel contenu de l’exclamation laudative ?

-Il s’agit d’interroger le statut de l’objet du discours : étymologiquement ob-jectum (ce qui est jeté devant), il est entièrement assumé par une énonciation évaluatrice. Qu’indiquent la description, la comparaison, la gradation, la présentation totale ou partielle (le blason), etc. quant à la composition de l’objet envisagé ? L’exaltation poétique indique-t-elle une volonté de saisir entièrement l’objet par le discours, dans une sorte de possession violente ?

-Quelle relation entre le fétichisme et l’écriture, toujours partielle, d’un blason ?

-Il est aussi possible d’examiner la charge pathique de l’exaltation encomiastique, souvent lyrique. Est-il nécessaire d’exposer un entraînement affectif pour établir la singularité ou la supériorité d’un objet ? En quoi l’affect est-il garant d’authenticité poétique ? Est-il possible d’envisager une autre impulsion à partir de laquelle se déploierait le chant laudatif ? Quel rapport entre la charge pathique du chant et l’objet du discours ? Il serait ici intéressant de confronter l’apport de la philosophie des affects de l’époque au texte étudié.

Les présupposés esthétiques/ épistémologiques/ philosophiques de l’éloge :

-Quels sont les idéaux (esthétiques, moraux, religieux…) qui transparaissent dans la restitution du féminin ? Chaque éloge suppose en effet une échelle de valeurs, une hiérarchisation qui justifie la mise en avant de l’objet chanté. Quelles sont les valeurs mises en avant dans la composition du féminin ? Ces valeurs recoupent-elles les conventions esthétiques/ sociales de l’époque ?

-Le poème offre-t-il une illustration du canon de beauté de l’époque ? Si oui, quelle relation entre l’éloge du particulier et l’idée, générale, du canon de beauté ?

–L’éloge se contente-il de reprendre des valeurs philosophiquement et socialement établies ou comporte-t-il une charge argumentative, voire subversive ?

L’éloge en rapport avec la construction du genre :

-Comment comprendre la relation entre l’éloge et le blâme (le féminin étant longtemps conçue comme une altérité terrifiante ou méprisée ?) En quoi l’exaltation est-elle libération de la sensualité féminine ou symptôme d’un enfermement de son image ?

-Quelle place pour l’éloge du « féminin » dans nos sociétés contemporaines, soucieuses de déconstruire le genre ?

L’éloge, fabrique du désir :

-Quel éclairage peut-on tirer de la pratique encomiastique quant au mécanisme du désir?

-Peut-on parler d’un voyeurisme, d’un fétichisme ou d’un exhibitionnisme laudatif ?

-À qui s’adresse l’éloge érotique ? En quoi une telle écriture peut-elle contribuer à la fabrique, à la subversion ou à la reproduction d’un fantasme ?

Les propositions sont ouvertes à toutes traditions poétiques, sans restriction quant à l’époque.

Mots-clés : éloge, blâme, philosophie et rhétorique, philosophie des affects, poésie, persuasion, argumentation, stylistique, esthétique, épistémologie, éloge du féminin, poésie érotique, blason, représentation, sexe et genre

Les propositions de communications devront être envoyées avant le 15 avril 2020 par mail à l’adresse suivante : elogecolloque2020@gmail.com et devront comporter un titre, un résumé (300 mots) ainsi qu’une courte biographie (affiliation universitaire, domaine de recherche). Les communications durent 25 minutes, en français ou en anglais. Elles feront l’objet d’une publication.

Date : 3 juin 2020

Lieu : Salle Las Vergnas, Sorbonne nouvelle, PARIS

 

Comité scientifique

Hugo Azérard, Université de Cambridge

Christian Doumet, Sorbonne université

Philippe Daros, Sorbonne nouvelle

Anne-Isabelle François, Sorbonne nouvelle

Pamela Krause, Sorbonne université, co-organisatrice

Nessrine Naccach, Sorbonne nouvelle, co-organistarice

 

Bibliographie 

-Aristote, Rhétorique, trad. Jean Lauxerois, Paris, Pocket, coll. « Agora », 2007

-Chaim Perelman, L. Olbrechts-Tyteca, Traité de l’argumentation, Bruxelles, Éditions de l’Université de Bruxelles, 1988.

-dir. Alain Génetiot, L’Éloge lyrique, Nancy, Presses universitaires de Nancy, coll. « Publications du Centre d’étude des milieux littéraires », 2009.

-dir. Philippe Guisard, Christelle Laizé, Éloge et blâme figures et pratiques, coll. Cultures antiques, Paris, Ellipses, 2016.

– Marc Dominicy, Madeleine Frédéric, La Mise en scène des valeurs. La Rhétorique de l’éloge et du blâme, Lausanne, Paris, Delachaux & Niestlé, 2001.

-Emmanuelle Danblon, La fonction persuasive : Anthropologie du discours rhétorique : origines et actualité, Paris, Armand Colin, 2005.

-Laurent Pernot, La Rhétorique de l’éloge dans le monde gréco-romain, Paris, Institut d’Études Augustiniennes, 1993.

-Peter Goldie, The Oxford Handbook of Philosophy of Emotion, The Oxford Handbook of Philosophy of Emotion, New York, Oxford University Press, 2009.

-Judith Butler, Gender trouble : feminism and the subversion of identity, Routledge, New York, 1990.

-Terry Castle, The Apparitional Lesbian : Female Homosexuality and Modern Culture, Columbia University Press, New York, 1993.

Appel à communications : Constellations créatrices : héritages et réseaux féminins / queer
Posted: Saturday, March 14, 2020 - 19:45

Paris (octobre 2020), Montréal (mai 2021).

Propositions : avant le 23 mai 2020

 

Nom de l’organisateur : Les Jaseuses

Email de l’organisateur : lesjaseuses.carnet@gmail.com

Site web de référence : https://lesjaseuses.hypotheses.org/685

 

Dans la scène d’ouverture du Portrait de la jeune fille en feu de Céline Sciamma, la peintresse Marianne, dans la France de la fin du XVIIIe siècle, enseigne à des jeunes femmes l’art du dessin – elle fait école. Par ce film, C. Sciamma déclare avoir cherché “des transmissions qu’on n’a pas eues”, l’héritage, par exemple, de l’artiste Marie-Gabrielle Capet dont elle s’inspire.

Les Jaseuses, collectif interdisciplinaire et international de recherche sur le genre, l’histoire des femmes* et de leurs créations, organisent en octobre 2020 (Paris) et mai 2021 (Montréal) un colloque en deux temps sur les “constellations créatrices”. Nous partons d’un constat : si nous sommes nombreux·ses à travailler sur des œuvres de femmes, parfois sur des œuvres de personnes dites queer (lesbiennes, bisexuelles, transgenres plus rarement…), il est fréquent de faire l’étude de ces créateur·ices en les isolant des réseaux d’autres femmes ou artistes queer – soit que nous souhaitions explorer leurs œuvres pour leur qualité intrinsèque, soit que nous craignions de trop particulariser voire essentialiser leurs parcours en les rattachant à des “œuvres de femmes”, à des “œuvres lesbiennes”, à des contre-cultures minoritaires en général (Wittig, 2011), soit encore parfois que nous ne sachions pas bien quels liens exactement ces œuvres tissent avec leurs propres “sous-champs” artistiques (Boisclair, 2004), faute de bien les connaître eux-mêmes. C’est à ce dernier problème que le colloque voudrait s’attacher.

Il va s’agir de réfléchir aux liens que les artistes de minorités de genre créent entre elles et eux – de poser leur existence, d’en sonder la nature, d’examiner leur importance dans la vie créatrice des personnes. Entendons par “minorités de genre” les femmes, à qui on a traditionnellement refusé l’accès aux domaines artistiques prestigieux, qu’on a rarement gratifiées quand malgré tout elles parvenaient à les investir (Nochlin, 1993), et toutes les personnes, peut-être plus invisibilisées encore ou dont en tout cas l’histoire reste à faire, qui n’ont pas pu s’identifier ni être identifiées dans l’histoire des arts comme des hommes. Leurs œuvres font rarement, ou trop peu, partie des canons traditionnellement enseignés. Malgré tout, l’effort “compensatoire” (Rennes, 2016) fourni par les chercheur·ses depuis les années 1970 et l’éclosion des études de genre a permis de mieux connaître les œuvres de femmes ou les œuvres de certaines contre-cultures : il est aujourd’hui relativement aisé de trouver des bibliographies fourmillantes d’informations sur les œuvres de femmes de telle ou telle période, sur la vie de telle ou tel artiste. Vient de paraître par exemple l’ouvrage de Geneviève Fraisse sur La Suite de l’Histoire, actrices, créatrices ; sans compter la somme encyclopédique que proposera en mars prochain Femmes et littérature (Reid, 2020).

Les réseaux, lignées ou constellations qui les relient sont souvent en revanche moins connus, à quelques exceptions près (les Précieuses par exemple). Il est pourtant nécessaire d’en faire l’histoire, sans quoi d’une part l’on manque tout un pan de la signification sociologique et politique de l’engagement des femmes et personnes queer en art, d’autre part l’on risque de négliger la valeur de leurs productions artistiques – le “champ” posant les conditions matérielles et symboliques de la reconnaissance de la valeur des œuvres (Bourdieu, 1992 ; Boisclair, 2004). Il faut donc se demander : comment ces personnes se sont-elles entraidées – ou au contraire, comment ont-elles vécu leur rivalité ? Quels sens politiques ont-elles donnés à leur rôle d’artistes, en tant que minorités ? Comment ont-elles négocié leur art entre place publique masculine et liens alternatifs qu’elles pouvaient construire entre elles ? Comment ont-elles envisagé la valeur de leurs œuvres, légitimées selon certaines instances – en particulier au sein de leurs réseaux quand ils existent –, illégitimes ailleurs ? Ce questionnement historique et sociologique des arts, centré sur les artistes et les liens qu’ils et elles entretiennent, doit être complété par une interrogation sur les œuvres elles-mêmes et des rapports d’intertextualité, d’inspiration et d’héritages qu’elles travaillent : comment se citent-elles entre elles ? Quelle place occupe la référence à d’autres œuvres dans leur genèse propre ? Quels imaginaires d’héritage ou d’influences sont sollicités, créent du sens ou de la valeur ?

Comme on le constate, différentes notions peuvent nous aider à théoriser ces liens entre artistes et entre œuvres, liens problématiques au sein d’une société et d’une tradition culturelle masculines. Il faut parler d'“héritages”, parce qu’il faut partir de l’une des questions centrales de l’histoire des arts : la transmission du maître à l’élève, dont l’importance est particulièrement grande dans les arts plastiques (les artistes qui exposent au Salon placent le nom de leurs maîtres à côté du leur, bénéficiant ainsi de leur prestige) – derrière cette transmission, la possibilité de faire école. L’ouvrage de Rozsika Parker et Griselda Pollock, Old mistresses : women, art, and ideology (1995), en cours de traduction, montre l’importance toujours fondamentale de cette question. Dans quelle mesure peut-on interroger un rapport de “maître·sse” à élève, quand on étudie les œuvres de femmes ou d’artistes queer ? Qu’est-ce qui est transmis dans ce cas : un savoir-faire, un habitus, des normes de genre, une forme d’engagement ? Les “maître·sses” sont-elles même reconnues comme telles par les personnes qu’elles ont effectivement formées ? Dans d’autres domaines artistiques, en littérature notamment, la transmission d’une génération à l’autre est plus floue : Christine Planté remarquait que la question de l’héritage entre femmes posait problème, car même quand il y avait bien une transmission de génération à génération (de livres, d’idées, mais aussi de structures d’accueil – revues, etc.), les “élèves” oublient ou ignorent parfois ce qu’elles doivent à leurs aînées et croient partir de zéro (Planté, 1985). Nous analyserons ce continuum féminin/queer en questionnant le degré d’intentionnalité qui préside à la constitution de ces filiations, gardant à l’esprit l’“effet palimpseste” théorisé par Audrey Lasserre (Lasserre, 2010).

La notion de “réseau” est également d’une grande importance : c’est elle qui nous permet de penser le “champ”, soit la toile qui se tisse entre différents “agents” d’un domaine artistique et établit les rapports de force, les valeurs, les règles de fonctionnement internes (Bourdieu, 1992). Les champs littéraires, cinématographiques ou artistiques traditionnels sont masculins et n’acceptent les femmes et personnes queer que de manière périphérique : même quand elles parviennent à créer, elles peinent à faire (re)connaître la valeur de leur œuvre au sein d’un champ qui ne les prend pas en considération. Les femmes, les personnes minorisées en général, ont pu se mettre elles-mêmes en réseau pour pallier ce problème, soit qu’il leur permît de construire une force collective et de s’imposer malgré tout dans le champ artistique dominant (comme l’Union des Femmes Peintres et Sculpteurs, fondée en 1881 par Hélène Bertaux), soit qu’il les autorisât à s’en extraire et à fonder leur propre “champ” ou “sous-champ” – Isabelle Boisclair en parlait pour les réseaux littéraires féministes qui se sont créés au Québec dans les années 1970 : “il s’agit […] d’une lutte pour l’obtention d’une valeur, d’un pouvoir, d’un capital.”

On peut également parler de “constellations”, et c’est le mot que nous choisissons de mettre en valeur dans ce colloque afin d’accentuer l’interrogation sur l’imaginaire des lignages, inspirations, héritages artistiques. Car il s’agit aussi d’envisager la place des filiations et sororités fantasmées, des réappropriations ou des rejets inventés, dans la création : que les figures tutélaires soient mythiques (Sappho, Eve, Lilith, Eurydice, Dibutade…) et/ou historiques (Marguerite de Navarre, Louise Labé, Lafayette, Sor Juana Ines de la Cruz, Dickinson, Sand, Plath…; Gentileschi, Vigée-Lebrun, Bonheur, Claudel, Kahlo, Bourgeois, Chicago… ; issues des différentes vagues des féminismes : Beauvoir, Wittig, Butler, Davis, Lorde, hooks, Solanas, Despentes, Preciado…). C’est aussi du point de vue de la recherche que l’on mène que ces lignages ou constellations fantasmées prennent sens : il y a une histoire à rattraper. Certaines œuvres de femmes ou d’artistes queer sont reçues comme des astres solitaires dans le ciel de la culture ; elles brillent, mais seules, et leurs créatrices sont perçues comme des exceptions dans leur époque. Les études de Michèle Riot-Sarcey, Eleni Varika et Christine Planté ont montré que cette notion d’exceptionnalité était à double tranchant : offrant une distinction à des artistes prétendument “hors-norme”, elle confirme la règle misogyne, et produit essentiellement exclusion et isolement. L’imagination qui rétablit le lien entre ces étoiles pour en faire des constellations s’amuse, inspire ; consacre les artistes, imaginant de nouvelles pléiades – Gretchen van Slyke parle de “constellation nourricière” (van Slyke, 1997). Mais ce travail imaginaire, qui repose en partie sur les affects des chercheur·ses (Alfonsi, 2019), permet aussi de former une connaissance réelle et fondée, souvent négligée sinon, sur l’art queer ; c’est l’objet du dernier ouvrage d’Isabelle Alfonsi qui, par un “travail généalogique” sur les lignées d’artistes queer, force à voir les liens qu’ils et elles ont véritablement entretenus, avec leurs contemporain·es, avec une histoire collective et politique de l’art qui les précédait et qu’ils et elles anticipaient en même temps. Le travail imaginaire sur les constellations féminines/ queer est un travail politique : il s’agit de transgresser les “filiations obligatoires” (Fraisse, 2018) et de “subvertir la tradition par son histoire même” (Fraisse, 2010).

Ces trois notions – héritage, réseau, constellation – serviront de guide pour construire ce colloque. Les propositions peuvent s’attacher à l’analyse de l’une d’elles, si elle apporte quelque chose à l’histoire des œuvres de femmes ou des artistes queer notamment sur un plan théorique ; il sera également envisageable de les manipuler ensemble pour examiner les particularités de certaines “constellations créatrices”, et les nuances qu’on peut apporter aux idées qui viennent d’être développées. Toutes les propositions sont bienvenues. Différents domaines artistiques peuvent être convoqués – peinture, cinéma, sculpture, littérature, danse, chant, bande-dessinée, performance, etc.

Modalités de soumission

Nous invitons les personnes qui souhaitent participer à nous indiquer où il leur sera le plus facile de se rendre, afin que nous puissions répartir les contributions : la première partie du colloque se tiendra à Paris les 9 et 10 octobre 2020, la seconde à Montréal les 21 et 22 mai 2021. Nous ne serons pas en mesure de prendre en charge les déplacements.

Contact : lesjaseuses.carnet@gmail.com

Date limite de proposition : 23 mai 2020.

Présentation d’environ 300 mots accompagnée d’une brève bio-bibliographie.

Le colloque devrait donner lieu à une publication en revue.

 

Bibliographie indicative

Isabelle Alfonsi, Pour une esthétique de l’émancipation : construire les lignées d’un art queer, éditions B42, Paris, 2019.

Juan Vicente Aliaga et Patricia Mayayo (dir.), Genealogías feministas en el arte español 1960-2010 / Généalogies féministes dans l’art espagnol 1960-2010 [cat. exp.], Madrid, This Side Up, 2013.

Saba Bahar et Valérie Cossy, Féminisme et littérature, Antipodes, Lausanne, 2003.

Shari Benstock, Femmes de la rive gauche : Paris, 1900-1940, Éditions des Femmes, Paris, 1987.

Karine Bergès, Florence Binard, et Alexandrine Nedelec-Guyard (dir.), Féminismes du XXIe siècle: une troisième vague ?, Presses Universitaires de Rennes, Rennes, 2017.

Marie-Joseph Bertini, Odile Gannier, Magali Guaresi, Barbara Meazzi, Francesca Sensini, Maria-Grazia Scimiari (dir.), “Simone de Beauvoir: réceptions contemporaines”, Les Cahiers Sens public, Lyon, n°25-26, septembre 2019.

Marie-Jo Bonnet, Les femmes artistes dans les avant-gardes, Éd. Odile Jacob, 2006.

Marie-Jo Bonnet, Liberté, égalité, exclusion : femmes peintres en Révolution, 1770-1804, Paris, Vendémiaire, 2012

Marie-Jo Bonnet, Les femmes dans l’art. Qu’est-ce que les femmes ont apporté à l’art ?, Paris, La Martinière, Coll. Patrimoine, 2004

Isabelle Boisclair, Ouvrir la voie/x: le processus constitutif d’un sous-champ littéraire féministe au Québec (1960-1990), éditions Nota bene, Québec, 2004.

Frances Borzello, A World of Our Own: Women as Artists, New York, Watson-Guptill, 2000

Pierre Bourdieu, Les Règles de l’art. Genèse et structure du champ littéraire, Seuil, Paris, 1998.

Terry Castle, The Apparitional Lesbian: Female Homosexuality and Modern Culture, Columbia University Press, New York, 1993.

Charlotte Foucher-Zarmanian, Créatrices en 1900 : femmes artistes en France dans les milieux symbolistes, Paris, Mare & Martin, 2015.

Luc Fraisse (dir.), Pour une esthétique de la littérature mineure, Champion, Paris, 2000.

Geneviève Fraisse, Les Femmes et leur histoire, Gallimard, Paris, (1998) 2010.

Geneviève Fraisse, journées d’études “Habiter la contradiction”, organisées par le collectif féministe les Vagues, la Fondation Ricard et l’Université de Paris-Diderot, 29-30 mars 2018. Citées dans Alfonsi, 2019.

Geneviève Fraisse, La Suite de l’Histoire. Actrices, créatrices, Seuil, Paris, 2019.

Tamar Garb, Sisters of the brush : women’s artistic culture in late nineteenth-century Paris, New Haven, Londres, Yale University press, 1994.

Catherine Gonnard et Élisabeth Lebovici, Femmes artistes, artistes femmes : Paris, de 1880 à nos jours, Paris, Hazan, 2007.

Susan Gubar, Sandra Gilbert, The Madwoman in the Attic, the Woman Writer and the Nineteenth-Century Literature Imagination, Yale university Press, New Haven, 1979.

Audrey Lasserre, “Histoire d’une littérature en mouvement : textes, écrivaines et collectifs éditoriaux du Mouvement de libération des femmes en France (1970-1981)”. Thèse de doctorat, Paris: Université de la Sorbonne Nouvelle – Paris III, 2014.

Audrey Lasserre (dir.), Y a-t-il une histoire littéraire des femmes ?, Fabula, LHT n°7, avril 2010.

Delphine Naudier, “La cause littéraire des femmes : modes d’accès et modalités de consécration des femmes dans le champ littéraire (1970-1998)”. Thèse de doctorat en sociologie. Paris: EHESS, 2000.

Linda Nochlin, Femmes, art et pouvoir et autres essais, Paris, Éditions Jacqueline Chambion, 1993.

Rozsika Parker et Griselda Pollock, Old mistresses : women, art, and ideology, Londres, Pandora Press, 1995.

Christine Planté, La Petite sœur de Balzac: essai sur la femme auteur, Presses Univ. de Lyon, 1985.

Christine Planté, “Quel compte fais-tu donc des femmes ?”, Romantisme, n°85, 1994, p. 67-78.

Diana Quinby, Le collectif Femmes/Art à Paris dans les années 70, une contribution à l’étude du mouvement des femmes dans l’art, Thèse dirigée par Françoise Levaillant, Histoire de l’Art et archéologie, Université Paris I, 2003

Martine Reid, Des femmes en littérature, Belin, Paris, 2010.

Martine Reid (dir.), Femmes et littérature. Une histoire culturelle, Gallimard, Paris, 2020.

Juliette Rennes (dir.), Encyclopédie critique du genre, éditions de La Découverte, Paris, 2016.

Adrienne Rich, La Contrainte à l’hétérosexualité et autres essais (1977-2007), Éditions Mamamélis et Nouvelles questions féministes, Genève, Lausanne, 2010.

Florence Rochefort, Histoire mondiale des féminismes, “Que sais-je ?”, Humensis, Paris, 2018.

Brigitte Rollet et Delphine Naudier (dir.), Genre et légitimité culturelle: quelle reconnaissance pour les femmes, L’Harmattan, Paris, 2007.

Lori Saint-Martin, Contre-voix. Essais de critique au féminin, Nuit blanche, Montréal, 1997.

Marina Sauer, L’entrée des femmes à l’école des beaux-arts : 1880-1923, Paris, ENSBA, 1991.

Gretchen van Slyke, “Portrait de l’artiste en femme” in Francis Ribemont (dir.), Rosa Bonheur (1822-1899) [cat. exp.], Musée des Beaux-Arts de Bordeaux / William Blake and Co. Edit., 1997, p. 76-83.

Séverine Sofio, Artistes femmes. La parenthèse enchantée XVIIIe-XIXe siècles, Paris, CNRS Editions, 2016.

Gayatri Chakravorty Spivak, “Can the Subaltern Speak?”, in Cary Nelson et Larry Grossberg (dir.), Marxism and the interpretation of Culture, 1988.

Perrine Vigroux, Les femmes à l’Académie royale de peinture et de sculpture (1663-1793) : sociabilité, pratique artistique et réception, sous la direction de Michèle-Caroline Heck, Thèse de doctorat, Montpellier, Université Paul Valéry, 2016.

Monique Wittig, La Pensée straight, Amsterdam, Paris, 2018.

Monique Wittig, Le Chantier littéraire, Presses Universitaires de Lyon, Lyon, 2011.

Virginia Woolf, A Room of One’s Own, Hogarth Press, London, 1929.

CfP: ‘Public and Private’, « Public et privé »
Posted: Saturday, March 14, 2020 - 19:12

Society for Early Modern French Studies

43rd Annual Conference, 2-4 September 2020, the University of Exeter

The Society for Early Modern French Studies (SEMFS) will hold its annual conference at the University of Exeter, 2-4 September 2020.  The theme is ‘Public and Private’. Papers are invited on any aspect of this theme. 

Proposals for papers (250-300 words) should be sent by 31 March 2020 to the Secretary, Professor John O’Brien (john.o’brien@durham.ac.uk). Please note that only current subscribing members of the Society may present a paper at the conference: http://www.semfs.org.uk/join/

 

We are delighted and honoured to announce that our keynote speaker will be Professor Mette Birkedal Bruun (Copenhagen).  We shall offer, as usual, postgraduate facilitation bursaries from the Amy Wygant Fund. This year, exceptionally, owing to the generosity of the Danish National Research Foundation Centre for Privacy Studies and its Director, Professor Birkedal Bruun, we shall also be able to offer up to 8 fee waivers to postgraduates and early career researchers.  These two schemes will be outlined in a subsequent communication.

 

Speakers are requested to provide translations into English or French of any illustrative material taken from other European languages.

Appel à communications : Femme et folie sous l’Ancien Régime
Posted: Saturday, March 14, 2020 - 18:15

Colloque de la SIÉFAR

26-27 mars 2021

REID HALL

4 rue de Chevreuse, 75006 PARIS

Appel à communications

Dans son Histoire de la folie à l’âge classique (1961) Michel Foucault ne fait nulle part mention d’une différence entre les sexes, tant dans la classification que dans le traitement de la folie. Faut-il en conclure que le lien privilégié construit par la culture occidentale entre femme et folie ne prendrait son véritable essor qu’au XIXe siècle, le célèbre tableau Une leçon clinique à la Salpétrière (1887) jouant le rôle d’image archétypale ? C’est peu probable. Dans les nomenclatures des maladies mentales proposées par l’Antiquité, figure en effet la fameuse hystérie – qui a désormais disparu de la nosographie moderne – cette maladie mentale spécifiquement féminine et liée à la sexualité : la « suffocation de matrice » comme la « fureur utérine » sont ainsi des diagnostics usuels pour les médecins de l’Ancien Régime, le XVIIIe siècle inventant même le terme et la pathologie de « nymphomanie ». La faiblesse « naturelle » de la femme – le plus souvent liée à un utérus dévorant – la rend ainsi particulièrement sensible aux maladies mentales propres à son sexe : on peut évoquer ici le débat aux XVIe et XVIIe siècles entre les partisans de la « folie mélancolique » des sorcières ou des possédées, et ceux qui croyaient à une intervention diabolique, puisque « froide et humide » selon la théorie des humeurs, la femme ne pouvait être atteinte de mélancolie, maladie qui connaît au même moment une valorisation dans le champ culturel comme marque du génie masculin.

À la différence de la folie masculine, souvent plus « cérébrale » et parfois même admirée, le discours médical inscrit donc la folie féminine dans la nature même de la femme, folle dans son corps, mais aussi folle de son corps. Cette pathologisation du désir féminin, perçu comme une menace, est un moyen de contrôle et de domination qui va bien au-delà de la sexualité ; toute femme qui sort de la place qui lui est assignée dans l’ordre social ou moral, décidé par les hommes, est ainsi vite soupçonnée d’être folle. Artistes, mystiques, intellectuelles, femmes politiques ou femmes errantes ou de mauvaise vie, celles qui semblent refuser les normes genrées sont ainsi couramment désignées comme des furies, des hystériques ou encore des lunatiques ; ne dit-on pas que la femme a un quartier de lune dans la tête ? Aussi l’accusation de folie amplifie-t-elle, en les excluant de l’ordre rationnel masculin, l’infériorité des femmes.

C’est dès lors presque toujours une femme qui incarne symboliquement cette folie qui mène le monde, telle la célèbre Moria d’Érasme, traduisant ainsi la fascination paradoxale suscitée par une figure d’autant plus transgressive qu’elle semble ignorer toutes les limites. Aussi, les ouvrages littéraires comme les représentations iconographiques ou encore les œuvres musicales proposent-ils, sur la période de l’Ancien Régime, des représentations de la folie féminine, qui tout en étant fortement ancrées dans la misogynie, rendent parfois hommage à une figure qui peut certes être rejetée et méprisée mais qui peut aussi incarner la libération provocante de la parole comme du désir.

La SIÉFAR propose donc de lancer une vaste enquête sur un sujet qui ne fait qu’émerger, puisque la plupart des ouvrages consacrés à la folie font peu de place à la différence des sexes : comme chez Foucault, il s’agit le plus souvent d’un « non-sujet ». Néanmoins, depuis les années 70, en particulier dans le monde anglo-saxon, la folie féminine – on peut citer à ce propos l’ouvrage de Phyllis Chesler Women and Madness (1972) ou encore le film Family Life de Ken Loach (1971) – est devenu l’objet d’une interrogation sur le lien entre maladie mentale et condition féminine : les femmes ne sont-elles pas poussées dans la folie, à la fois par les injonctions de la société et par une médecine entièrement aux mains des hommes ? Dans le champ de la psychiatrie mais aussi de la psychanalyse, nombreuses sont aujourd’hui les voix qui font entendre une critique de théories historiquement « phallocentrées » et invitent, sans nier la spécificité de certaines pathologies féminines, à reconsidérer la question de la différence des sexes et des genres dans le champ des maladies psychiques.

Dans le domaine historique, on peut citer quelques travaux, principalement sur les XIXe et XXe siècles, ce dont témoigne l’ouvrage de Yannick Ripa, La Ronde des folles : femme, folie et enfermement au XIXe siècle : 1838-1870 (1992). Enfin, signe que le sujet commence, dans le cadre des études de genres, à être exploré, un colloque organisé par le THELIM, Folles littéraires : folies lucides. Les états borderline du genre et ses créations, s’est tenu à Paris, les 8 et 9 novembre 2016, ainsi qu’une journée d’études le 18 novembre de la même année, à Clermont-Ferrand, Histoire de folles. Folie et genre dans les lettres et les arts. Ces deux manifestations, portant l’une et l’autre sur la littérature contemporaine, visent à interroger le lien devenu topique entre création et folie féminine.

Mais force est de constater que la plupart des recherches actuelles portent sur la période contemporaine ; sur l’Ancien Régime, il n’y a pas, semble-t-il, d’ouvrage consacré spécifiquement à cette question ; certes, on trouve pour cette période un assez grand nombre d’études sur l’hystérie – qui dès le XVIIe siècle n’est plus considérée comme une maladie exclusivement féminine – et sur son rôle dans la sorcellerie, la possession, ou encore le mysticisme, phénomènes concernant principalement les femmes. Il y a aussi des articles ou des chapitres d’ouvrage sur les maladies, les thérapies, ou encore sur les lieux d’enfermement des femmes, ainsi que sur les folles de cour, comme la fameuse Mathurine (folle en titre d’Henri IV), à laquelle on attribue par ailleurs nombre d’œuvres satiriques. Pour ce qui est de la littérature, on note surtout des travaux consacrés au choix d’une folle comme personnage dans des œuvres phares telles que L’Éloge de la folie ou encore La grant nef des folles de Josse Bade (vers 1520), et quelques articles sur la fureur des héroïnes féminines et le topos de la folle par amour, tant dans la littérature que sur la scène théâtrale ou lyrique. Par ailleurs, les études sur l’iconographie des fous et des folles sont nombreuses, surtout pour le XVIe siècle.

Cet ensemble riche et disparate nous montre que si certains chemins ont été ouverts il reste encore de grandes zones inconnues à découvrir. Le sujet est non seulement vaste mais, s’étendant sur plusieurs siècles, il demande à être périodisé, les conceptions de la folie comme de la « nature féminine » connaissant, malgré l’existence de constances fortes telles que celle liant la maladie mentale aux caractéristiques biologiques de la femme, des variations considérables. Et il nous faut aussi garder à l’esprit que la folie se définit toujours par rapport à un ensemble de normes qui elles aussi sont variables…

Aussi proposons-nous les axes suivants pour les propositions de communication :

– D’abord un axe historique visant à étudier les définitions de la folie féminine : il s’agira d’examiner la taxinomie genrée des maladies mentales, le lien entre maladie et sexualité, le type de soins accordés aux malades, le rôle des médecins, les lieux d’enfermement, la perception du public. On pourra aussi s’interroger sur les liens entre folie et marginalité (prostitution, crime) et enfin sur l’appréhension d’un certain nombre de phénomènes religieux (mysticisme, possession, sorcellerie) comme relevant d’une folie spécifiquement féminine.

– Le second axe sera consacré à la représentation de la folie féminine dans la littérature et les arts. On pourra s’interroger sur la folie comme figure allégorique féminine – de la Mère sotte au grand air de la Folie dans Platée de Rameau – et étudier l’abondante production satirique, tant dans la littérature que dans l’iconographie, sur la folie des femmes. La figure de la furie de même que celle de l’hystérique ou de la lunatique pourront être l’objet d’analyses dans l’ensemble des formes fictionnelles.

– Dans le troisième axe, il s’agira d’envisager la folie féminine, ou plus précisément l’accusation de folie, comme un moyen de réaffirmer l’ordre patriarcal, tant dans la réalité historique que dans la fiction. Si la violence des calomnies contre les femmes engagées dans la Révolution – elles sont accusées d’être des prostituées, des folles, des furies enragées – est bien connue, qu’en est-il pour ces figures féminines de révoltée, de marginale, ou encore d’intellectuelle ou de créatrice qui les ont précédées ?

– Enfin, le dernier axe est une « bouteille jetée à la mer » : si les œuvres de femmes internées ou considérées comme folles abondent aux XIXe et XXe siècles, et sont désormais l’objet d’une reconnaissance artistique – tant la figure du « fou créateur » s’est imposée, comme l’attestent deux expositions de 2018 à Paris, « La folie en tête » et « Georges Focus. La folie d’un peintre sous Louis XIV » – ne pourrait-on pas trouver sous l’Ancien Régime des écrits et des œuvres artistiques de femmes jugées folles ou se jugeant folles ? Le colloque serait dès lors l’occasion de découvrir une part de la création féminine jusqu’ici ignorée.

Ces suggestions sont loin d’être exhaustives et le comité scientifique est ouvert à d’autres propositions et aussi à d’autres approches. Le but de ce colloque de la SIÉFAR est en effet d’ouvrir un nouveau champ de recherche dans l’histoire et la représentation des femmes sous l’Ancien Régime en lançant une vaste enquête interdisciplinaire.

Les projets de communication devront être adressés avant le 1er septembre 2020 au comité d’organisation de la SIÉFAR :

Marianne Closson : marianne.closson@wanadoo.fr

Nathalie Grande : nathalie.grande@univ-nantes.fr

Claudine Nédélec : clnedelec@yahoo.fr

Ghislain Tranie : ghislaintranie@gmail.com

Comité scientifique : Dominique Brancher (Littérature de la Renaissance, Université de Bâle), Dominique Godineau (Histoire moderne, Université Rennes 2), Sophie Houdard (Littérature française du XVIIe siècle, Paris III-Sorbonne Nouvelle), Marie-Élisabeth Henneau (Histoire médiévale et moderne, Université de Liège), Colette Nativel (Histoire et Histoire de l’art, Paris 1- Panthéon-Sorbonne), Catriona Seth (Littérature française du XVIIIe siècle, Université de Lorraine et Université d’Oxford).

Nous vous demandons d’envoyer une proposition en fichier attaché format rtf, ou doc. de 500 mots maximum, accompagnée d’une « bio-bibliographie » d’une dizaine de lignes, dans lequel figurera votre université ou laboratoire d’affiliation, votre adresse électronique ainsi que vos coordonnées personnelles (adresse et téléphone) nécessaires pour les demandes de subvention. Vous pourrez éventuellement ajouter quelques références bibliographiques si vous avez déjà travaillé sur ce sujet. Le fichier aura pour titre le nom de l’auteur ou des auteurs de la proposition.

Il sera répondu aux propositions avant le 30 octobre 2020. N’hésitez pas à prendre contact avec nous si vous avez des questions.

CfP: MLA Toronto - The Environmental 18th Century
Posted: Wednesday, February 26, 2020 - 06:49

 7-10 January 2021

The Environmental Eighteenth Century

Session organized by the French 18th-Century Literature Forum

We invite proposals that examine the relation between humans and nature in the eighteenth century. We are especially interested in papers that examine this relationship from gender, queer, race, and indigenous perspectives. Please send 250 abstract and brief bio to tlr5393@psu.edu by March 15, 2020.

Dr. Tracy L. Rutler

Assistant Professor of French and Francophone Studies, and Women's, Gender, and Sexuality Studies

Pennsylvania State University

Pronouns: She/Her/Hers

Co-creator of enlightenmentlegacies.org

Jobs

Amherst College, TT asst prof, 17th and 18th cent French theater. Due date: 15 Nov 2015
Posted 30 Aug 2015 - 10:56

Amherst College

Department of French, P.O. Box 5000, Amherst MA 01002-5000

 

Assistant Professor of French

 

http://www.amherst.edu/

 

Full-time, tenure-track position for an Assistant Professor, with primary research interests in seventeenth- and/or eighteenth-century French theater, to begin on July 1, 2016.  Secondary research interests in any combination of the following are highly desirable: history, cultural studies, literary theory, film studies.  An interest in teaching “French theater in performance” as a means of developing students’ advanced-level oral skills in French is also highly desirable.

 

Amherst College is an undergraduate liberal-arts college for men and women, with 1,800 students and more than 200 faculty members. Amherst College is an equal opportunity employer and encourages women, persons of color, and persons with disabilities to apply.  The College is committed to enriching its educational experience and its culture through the diversity of its faculty, administration, and staff.  Today, nearly one quarter of Amherst’s students consists of Pell Grant recipients, and many more are first-generation students; nearly half of our students are non-immigrant minorities.  Given Amherst’s mission and the composition of its student body, we seek applicants who are interested in working in a multicultural environment, in mentoring a diverse student body, and/or who have a record of teaching a diverse student population. 

 

The teaching load is two courses per semester. Candidates must demonstrate evidence of active research, teaching excellence, and native or near-native fluency in French.  Writing samples of no more than twenty-five pages will be requested of all candidates who are interviewed.  Candidates must have the Ph.D. degree (or equivalent) in hand or all requirements for the degree fulfilled by the start of the appointment.  Review of applications will begin on November 15, 2015, and continue until position is filled.   Candidates should submit electronically to  http://apply.interfolio.com/30651  an application letter (addressed to “Professor Paul Rockwell, Chair, Department of French”), curriculum vitae, and three confidential letters of recommendation.

French Language Assistant (source: H France)
Posted 10 Jul 2015 - 01:56

French Language Assistant needed from September 2015

 

King Alfred's Academy ( Wantage, Oxfordshire) is looking for a French Language Assistant to work  12 hours a week with our Six formers from next academic year. 

The MFL team is dynamic and very welcoming!

Do not hesitate to contact Sophie Loyer for more information at sloyer1@kaacademy.org 

 
 
Appel à candidatures - Chargés d'études et de recherche - Année 2015 - INHA (source: H France)
Posted 3 Jul 2015 - 01:57

Madame, Monsieur,

 

Six postes de chargés d'études et de recherche sont à pourvoir à l'INHA, à compter du 1er octobre 2015. Les chargés d’études et de recherche effectuent un service partagé entre les programmes scientifiques et documentaires de l’Institut et leurs travaux personnels de recherche ; ils se voient confier des tâches documentaires et scientifiques en relation avec les programmes décrits sur le site. Leur lieu de résidence est situé à Paris. Les chargés d'études et de recherche domiciliés hors d'Ile-de-France auront la possibilité de louer une chambre à la Cité internationale universitaire de Paris. Au cours de leur séjour à l’INHA, ils pourront être affectés à des tâches organisées en lien avec la bibliothèque de l’établissement. Statutairement, la durée des fonctions de chargé d’études et de recherche est de deux ans. Elle peut être prorogée par période d’une année, sans pouvoir excéder quatre ans au total.

 

Pourront concourir à ce recrutement les étudiants travaillant dans tous les domaines de l’histoire de l’art. ils devront être engagés dans la poursuite d’études conduisant au doctorat. Les chargés d’études et de recherche sont recrutés sur contrats doctoraux. Les candidats devront satisfaire aux conditions de recrutement des contractuels doctoraux et par dérogation votée par le conseil scientifique de l’INHA : « recrutement au plus tard dix-huit mois après la première inscription en doctorat » (l’inscription en thèse devra avoir été faite entre le 1er avril 2014 et le 30 septembre 2015).

 

Composition du dossier de candidature :

  • curriculum vitae
  • lettre de motivation  (précisant notamment l'insertion souhaitée dans les domaines et programmes de l'INHA)
  • projet de thèse présenté en quatre pages maximum (sujet, problématique, apport et pertinence pour la discipline,  démarche méthodique, courte bibliographie)

Les candidats postulent selon la procédure suivante : 

1 - candidature auprès de leur école doctorale de rattachement afin d’obtenir la validation du dossier : vérifier les délais de dépôts de candidature auprès de l’école doctorale.

2. les écoles doctorales transmettent six candidatures maximum

Par courrier postal à : INHA Département des Études et de la Recherche 2, rue Vivienne 75002 PARIS

 

Calendrier du recrutement :

  1. Les écoles doctorales transmettront les 6 dossiers de candidatures au plus tard le mardi 1er septembre 2015, 17h.
  2. Jury d’admissibilité : jeudi 10 septembre 2015
  3. Jury d’admission sur convocation : mercredi 23 septembre 2015

Le jury est constitué de 4 représentants des écoles doctorales, 5 représentants de l'INHA et 2 personnalités du conseil scientifique de l’INHA.  Aucun candidat ne sera reçu avant la tenue du jury.

Pour toute information complémentaire, joindre le secrétariat du Département des études et de la recherche : courriel : der-dir@inha.fr  

Pour en savoir plus, cliquez ici.  

Bien cordialement,

Anne-Gaëlle Plumejeau Mission de la communication Institut national d'histoire de l'art (INHA) 2 rue Vivienne 75002 Paris 01 47 03 85 86 http://www.inha.fr http://www.facebook.com/Institutnationaldhistoiredelart

16th-17th century French drama and theater - Assistant Professor of French (Wesleyan Univ.) source: Fabula
Posted 16 Jun 2015 - 04:08

Assistant Professor of French

Beginning July 1, 2016. 

We seek a colleague with expertise in 16th- and 17th-century French drama and theater, with an interest in teaching other writers of the period (e.g., Rabelais, Montaigne, Marguerite de Navarre, and Léry), and an ability to offer courses on 20th- and 21st-century French-language theater. A strong secondary interest in other performing arts of the early modern period (ballet, opera) and/or in staging French plays would be especially welcome. The successful candidate would be expected to contribute broadly to an interdisciplinary French Studies curriculum ranging from the Middle Ages to the present. Preference will be given to applicants eager to collaborate with scholars in other disciplines and departments. Applicants should be able and eager to teach at all levels of the curriculum, from elementary language courses to seminars in French and English. We invite candidates to describe their cultural competencies and experiences engaging a diverse student body. The teaching load is two courses per semester and Wesleyan offers a generous sabbatical policy. Requirements: PhD in hand or near completion by time of appointment; native or near-native fluency in French; and tangible evidence of scholarly promise and excellence in language instruction.

Submit a letter of application, copy of graduate school transcript, curriculum vitae, email addresses for three recommenders or their Interfolio information, writing sample (25-page maximum), and teaching statistics and/or evaluations, to http://careers.wesleyan.edu/postings/4893.

 

For full consideration, all materials, including letters of reference, must be received by midnight October 9, 2015, when the link will close. Campus visits will take place in November.

 

Wesleyan University is an Affirmative Action/Equal Opportunity Employer and does not discriminate on the basis of race, color, religion, sex, national origin, disability, protected veteran status, or other legally protected status. We welcome applications from women and historically underrepresented minority groups. Inquiries regarding Title IX, Section 504, or any other non-discrimination policies should be directed to: Antonio Farias, VP for Equity & Inclusion, Title IX and ADA/504 Coordinator, 860-685-4771, afarias@wesleyan.edu.

 

Poste d'instructeur (Université du Nouveau-Brunswick) - source: Fabula
Posted 16 Jun 2015 - 04:06

Poste d'instructeur de huit mois (Université du Nouveau-Brunswick, Fredericton)

Études françaises

Le Département d’études françaises de l’Université du Nouveau-Brunswick sollicite des candidatures pour un poste d’instructeur d’une durée de huit mois ayant pour date d’entrée en fonction le 1er septembre 2015.  L’attribution de ce poste dépendra des fonds disponibles. La personne retenue doit avoir un doctorat en études françaises avec spécialisation en littérature ou en linguistique.  Elle sera appelée à enseigner des cours de langue, ainsi qu'un cours dans son domaine (linguistique ou littérature) au niveau du premier cycle. Les candidats doivent avoir une excellente maîtrise du français et une connaissance adéquate de l’anglais; de plus, ils devront démontrer un potentiel pour l’excellence en enseignement.

La personne intéressée à poser sa candidature doit faire parvenir un dossier électronique comprenant : une lettre d’intention, un curriculum vitae, trois lettres de recommandation, et tout document relatif à ses réalisations dans l’enseignement à Mme Christine Horne, Directrice, Département d’études françaises, Université du Nouveau-Brunswick, Fredericton, NB, Canada; (506)453-4651; courriel : chorne@unb.ca. Les candidatures seront acceptées jusqu’au 3 juillet 2015.

Tous les candidats qualifiés sont invités à soumettre leur candidature; cependant, la priorité sera accordée aux citoyens canadiens et aux résidents permanents du Canada.  Les candidats sont priés d’indiquer leur citoyenneté. L’Université du Nouveau-Brunswick applique le principe d'équité en matière d'emploi.

www.unb.ca/fredericton/arts/departments/french/fr/index.html

RESPONSABLE : 

Christine Horne

URL DE RÉFÉRENCE

http://www.unb.ca/french

 

New Publications

Pascal ou le défaut de la méthode (Laurent Thirouin) -réédition
Posted: 4 May 2023 - 09:35

Laurent Thirouin, Pascal ou le défaut de la méthode. Lecture des "pensées" selon leur ordre, nouvelle édition augmentée, préface de Dominique Descotes, Paris, Honoré Champion, 2023.

Redoutable dialecticien, Pascal reste conscient de la faiblesse de tout argument, de l’insignifiance des énoncés, de la stérilité des méthodes. Il ne prétend pas, dans ses Pensées avoir rien dit d’inouï, mais avoir mieux placé la balle dont tout le monde joue, avoir inventé une disposition nouvelle. Il importe donc de s’interroger sur cette disposition, c’est-à-dire de considérer enfin comme essentielle l’étrange répartition en liasses que restituent aujourd’hui les éditions des Pensées. L’ordre de Pascal est à la fois une rhétorique singulière et un rapport original à la vérité. Mais l’examen doit être inductif et méticuleux. Quelle logique exacte préside à la répartition des pensées entre une liasse « vanité » et une liasse « misère » ? Comment la raison des effets marque-t-elle la grandeur de l’homme ? Pourquoi Pascal a-t-il disséminé les fragments traitant du divertissement, au lieu de les réunir dans le dossier qui semble consacré à la question ? Quelle espèce de transition désigne-t-il sous le titre « Transition de la connaissance de l’homme à Dieu » ? Telles sont les questions, et d’autres similaires, proposées à la réflexion dans ce volume. Le commentaire d’une pensée ne devrait plus s’envisager en dehors de sa situation dans le singulier dispositif que forment les liasses.

Plus d'informations ici.

Ô Dieu jusques à quand ? Le traumatisme des guerres de Religion dans la tragédie française de 1562 à 1610 (Agnès Zahra)
Posted: 4 May 2023 - 09:25

Agnès Zahra, Ô Dieu jusques à quand ?  Le traumatisme des guerres de Religion dans la tragédie française de 1562 à 1610, Peter Lang, 2023.

Le traumatisme est aujourd’hui un paradigme essentiel dans la lecture et l’écriture de l’Histoire. Depuis la Deuxième Guerre mondiale et les procès de Nuremberg, qui débouchèrent sur la notion d’imprescriptibilité des crimes, notre rapport au temps s’est transformé. Le passé s’est imposé au présent, et la mémoire, jadis décrié e, s’est peu à peu hissée au rang de véritable devoir. Or, si aujourd’hui, dans les contextes d’après-catastrophe, l’oubli est ce contre quoi il convient de lutter, il n’en a pas toujours été ainsi. Dans la France des guerres de Religion, celui-ci n’était en effet pas le mal, mais la thérapeutique politique. Face à la rupture de l’unité religieuse qui engendra un déferlement de violence inouï , confrontant pour la première fois la conscience chrétienne à la mort de masse, la monarchie tentera, quarante ans durant, d’abolir la mémoire des exactions commises pendant les guerres. Mais le théâtre tragique, qui renaît en France précisément au moment où éclatent les conflits civils, semble hanté par l’actualité terrible. Quelle place ce théâtre fait-il à la mémoire des troubles ? Comment celle-ci s’y exprime-t-elle, s’y élabore-t-elle ? Que font les dramaturges de la violence juste passée et à quelles fins ? Dans ce livre, Inès Zahra examine, à l’aune des Trauma studies, courant théorique qui questionne la manière dont le passé violent affecte le présent, les rapports qu’entretiennent la tragédie franç aise de la fin du XVIe et du début du XVIIe siècles et la mémoire des guerres civiles.

Plus d'informations ici.

Public Theatre and the Enslaved People of Colonial Saint-Domingue (Julia Prest)
Posted: 4 May 2023 - 09:20

Julia Prest, Public Theatre and the Enslaved People of Colonial Saint-Domingue, London, Palgrave Macmillan, 2023.

The French colony of Saint-Domingue (now Haiti) was home to one of the richest public theatre traditions of the colonial-era Caribbean. This book examines the relationship between public theatre and the enslaved people of Saint-Domingue—something that is generally given short shrift owing to a perceived lack of documentation. Here, a range of materials and methodologies are used to explore pressing questions including the ‘mitigated spectatorship’ of the enslaved, portrayals of enslaved people in French and Creole repertoire, the contributions of enslaved people to theatre-making, and shifting attitudes during the revolutionary era. The book demonstrates that slavery was no mere backdrop to this portion of theatre history but an integral part of its story. It also helps recover the hidden experiences of some of the enslaved individuals who became entangled in that story.

More info here.

Histoire du captif Un paradigme littéraire, de l'Antiquité au XVIIe siècle (Anne Duprat)
Posted: 4 May 2023 - 09:11

Anne Duprat, Histoire du captif. Un paradigme littéraire, de l'Antiquité au XVIIe siècle, Genève, Droz, 2023.

Si le motif de l’enlèvement par les pirates accompagne l’histoire de la circulation des hommes et des biens en Méditerranée depuis l’Antiquité, l’essor de la guerre de course à partir du milieu du XVIe siècle répand dans toutes les littératures d’Europe un corpus captivitatis d’une ampleur nouvelle, composé de récits de rapt et de détention, de rachat, d’évasion et de retour au pays.

Histoire du captif analyse la synergie entre témoignage et élaboration littéraire qui donne une puissance inédite au paradigme classique de la captivité en terre barbaresque, jusqu’à l’essor de la flibuste en Atlantique au début du XVIIIe siècle. De la relation d’expérience à la fable politique et à l’épisode de roman, le succès de l’histoire du captif contribue alors à promouvoir la singularité de parcours humains atypiques, en quête d’exemplarité. Il montre aussi qu’à l’image de l’aventure involontaire vécue par le captif, le détour par l’imaginaire n’est jamais un voyage sans retour.

Plus d'informations ici.

Carine Barbafieri et Delphine Denis (dir.) — Rubricologie, de l'invention des titres et des sous-titres
Posted: 10 Apr 2023 - 06:07

Dans un passage de son Roman bourgeois (1666), Antoine Furetière prête à l’un de ses personnages le projet burlesque d’un livre intitulé Rubricologie, ou de l’invention des titres et rubriques, où il est montré qu’un beau titre est le véritable proxénète d’un livre. Le présent ouvrage prend au sérieux cette entreprise, pour comprendre ce que, durant le XVIIe siècle, le titre fait au livre et réciproquement.

Quels sont les ressorts et les manifestations de leur enjeu commercial ? Dans quels contextes s’inscrivent-ils ? Quels en sont les effets de sens, y compris dans leur forme matérielle ? Quelles pratiques de lecture induisent-ils ? L’étude conduite dans ce volume s’attache à répondre aux nombreuses questions que suscite le tout premier énoncé d’un livre.

https://www.editions-hermann.fr/livre/rubricologie-carine-barbafieri

Conferences and Colloquia

Corneille : la parole et les vers
Posted: 14 Apr 2017 - 13:13

Colloque festival

Rouen, les 31 mai, 1er et 2 juin 2017

 

Rencontre internationale organisée par le CÉRÉdI (Rouen)avec la participation du Mouvement Corneille-Centre international Pierre Corneille, de l’IRET (Paris III-Sorbonne Nouvelle) et de l’IRCL (Montpellier III).

Comité scientifique : Gilles Declercq (Sorbonne Nouvelle-Paris III), Myriam Dufour-Maître (Rouen-Normandie), Julia Gros de Gasquet(Sorbonne Nouvelle-Paris III), Bénédicte Louvat-Molozay (Paul Valéry-Montpellier III), Florence Naugrette (Paris Sorbonne), Guillaume Peureux (Paris Ouest-Nanterre), Liliane Picciola (Paris Ouest-Nanterre), Stella Spriet (Saskatchewan, Canada), Jean-Yves Vialleton (Grenoble-Alpes).

Rouen, les 31 mai, 1er et 2 juin 2017

 

« Pourquoi et de quelles façons les vers d’un Corneille sont, en tant que vers, dramatiques ? », s’interrogeait Pierre Larthomas dans Le Langage dramatique (1972), mais cette question est demeurée peu traitée. Le colloque se donne donc pour projet d’examiner la relation entre discours et vers dans l’œuvre de Corneille. Il peut certes paraître périlleux d’entreprendre de distinguer la « force des pensées » de la « force des vers » (Jean-Marie Villégier), tant le théâtre de Corneille donne le sentiment d’une fusion parfaite des axes de la dramaticité et de la poéticité, tout particulièrement réalisée et durablement imprimée dans les mémoires par la frappe de la sentence dans le moule de l’alexandrin. Mais dans ce creuset de la forme-sens, peut-on repérer des signes de dialectique voire de tension entre la linéarité et le retour, entre d’une part la dynamique discursive et son allure spécifique, et d’autre part les effets propres à la versification ? Le colloque envisage la question du côté du poète, du comédien, du spectateur et du critique. Trois master classes, un concert, une projection de mises en scène et une représentation théâtrale sont l’occasion d’expérimenter la réalisation dramatique, poétique et lyrique du vers cornélien.

Programme

 

Mercredi 31 mai

 

Matin

Mont-Saint-Aignan, Maison de l’Université, place Émile Blondel, salle de conférences

 

9h – Accueil des participants

9h15 – Ouverture du colloque

 

Horizons du vers cornélien

Présidente : Michèle Rosellini

 

9h30

Gilles Declercq (Sorbonne Nouvelle-Paris III) : « La sentence : enjeux d’une forme-sens »

10h

Ludivine Rey (Paris Sorbonne) : « La génétique du vers cornélien »

10h30

Bénédicte Louvat-Molozay (Paul Valéry-Montpellier III) : « Le vers cornélien selon Corneille : parcours des paratextes »

Discussion et pause

11h20

Liliane Picciola (Paris Ouest-Nanterre) : « Des vers espagnols aux vers cornéliens : hypothèses sur l’intention des réécritures »

11h50

Jean-Marc Civardi (Versailles-St Quentin-en-Yvelines) : « Corneille poète néo-latin »

12h20

Hélène Merlin-Kajman (Sorbonne Nouvelle-Paris III) : « Le vers cornélien : réflexions sur un saisissement »

Discussion

 

 

Après-midi

Mont Saint-Aignan, UFR des Lettres, bâtiment A, amphi Axelrad

 

Vers lyrique, vers dramatique (1)

Président : Jean-Yves Vialleton

14h 15

Benoît de Cornulier (Nantes) : « Aspects de versification lyrique dans le théâtre de Corneille »

14h45

François Regnault (Paris) : « Corneille pourrait-il dire comme Alberto Caeiro, cet hétéronyme de Fernando Pessoa : “J’écris la prose de mes vers” ? »

Discussion

 

15h30-17h30

Master classe

Brigitte Jaques-Wajeman (metteure en scène), Bertrand Suarez-Pazos (comédien), François Regnault (Paris) : « Je veux la liberté dans le milieu des “vers” »

 

 

Jeudi 1er juin

Mont Saint-Aignan, Maison de l’Université, place Émile Blondel, salle divisible nord

 

Vers lyrique, vers dramatique (2)

Président : François Regnault

9h30

Marc Douguet (Paris Sorbonne) « La récurrence des motifs rimiques et syntaxiques dans le vers cornélien »

10h

Françoise Poulet (Bordeaux Montaigne) : « Phrase, mètre et conversation dans les comédies de Corneille »

10h 30

Jean-Yves Vialleton (Grenoble-Alpes) : « “Ils ne sont pas venus, nos deux rois ?” (Attila, v. 1) : l’enjambement à la césure dans le théâtre de Corneille et ses valeurs stylistiques »

11h

Claire Fourquet-Gracieux (UPEC-Paris XII) : « “Je n’ai pas cru à propos que l’homme parlât le même langage que Dieu”. Un vers dévot cornélien ? »

11h 45 :

Le Mouvement Corneille : présentation des activités de l’association

 

Parole, ethos et vers

Président : Gilles Declercq

 

14h

Jean de Guardia (UPEC-Paris XII) : « Combien de vers pour convaincre ? Ornement et dramaticité chez Corneille »

14h30

Jérôme Lecompte (Paris III-Sorbonne Nouvelle) : « Formes de l’ethos héroïque »

15h

Cécilia Laurin (Sorbonne Nouvelle-Paris III) : « “Connais-moi tout entière” : parole apocalyptique et dramaturgie cornélienne »

Discussion et pause

16h

Michèle Rosellini (ENS Lyon) : « Du duo au duel : structure versifiée de l’ironie dans le dialogue des amants cornéliens »

16h30

Fabien CavaillÉ(Caen-Normandie) : « Le pouvoir de parler, l’occasion de se taire : usages des interruptions de vers dans quelques tragédies de Corneille (Cinna, Héraclius, Suréna) »

17h

Myriam Dufour-Maître (Rouen-Normandie) : « Allures du vers et obscurcissement du discours : le “style tardif” de Corneille »

Discussion

 

19h Mont Saint-Aignan, UFR des Lettres, bâtiment A, amphi Axelrad

Pierre Corneille, Pulchérie, comédie héroïque (1673), par la Compagnie des Lunes errantes (entrée libre)

Pulchérie, impératrice d’Orient Anne-Laure Dechambre

Martian, vieux sénateur Christophe Querry

Léon, amant de PulchérieLionel Brun

Aspar, amant d’IrèneRomaric Olarte

Irène, sœur de Léon Anne-Céline Trambouze

Justine, fille de MartianCécilia Roumi

 

 

Vendredi 2 juin

 

Mont Saint-Aignan, Maison de l’Université, place Émile Blondel, salle divisible nord

 

Genres dramatiques et vers

Président : Jean de Guardia

9h30

Sylvain Garnier (Paris-Sorbonne) : « La comédie cornélienne et l’élaboration du vers dramatique classique »

10h

Stella Spriet (Saskatchewan, Canada) : « Le vers cornélien dans les pièces à machines »

Discussion et pause

11h

Projection : « Les Corneille »

Montage des mises en scène de Corneille par Brigitte Jaques-Wajeman

 

 

En disant, en chantant le vers

Présidente : Liliane Picciola

Mont Saint-Aignan, Maison de l’Université place Émile Blondel

Salles divisibles nord et sud

 

13h30

Deux master classes simultanées : « Pour une déclamation historiquement informée de l’alexandrin de Corneille »

 

 

1)    salle divisible nord

Olivier Bettens (chercheur indépendant)

Et

2) salle divisible sud

Pierre-Alain Clerc (Haute École de Musique de Genève)

 

15h40

Mont Saint-Aignan, UFR des Lettres bâtiment A, amphi Axelrad

Communication en musique, avec

Sarah Nancy (Sorbonne Nouvelle-Paris III), voix, et Florian Carré, clavecin : « Parole, vers, musique. Le cas des stances du Cid de Charpentier. »

Discussion

16h45

Liliane Picciola et Bénédicte Louvat-Molozay : conclusions du colloque

17hfin du colloque

Entrée libre au colloque, au spectacle et aux master classes, dans la limite des places disponibles

 

Organisation : myriam.dufour-maitre@univ-rouen.fr

Femmes face à l’absence de l’Antiquité à l’époque contemporaine : terre, mer, outre-mer (Europe-Amérique du Nord)
Posted: 14 Apr 2017 - 12:58

Rochefort (11-13 mai 2016)

Jeudi 11 mai 2017

 8h30-12h30

Accueil des participants

Introduction scientifique – Emmanuelle Charpentier (Université Toulouse-Jean Jaurès-Framespa) et Benoit Grenier (Université de Sherbrooke, Québec-CIEQ)

 Subir l’absence ?

« Pénélope face à la toile, une femme d’action ? », Pauline Schmitt Pantel (Université Paris 1 Panthéon Sorbonne-Anhima)

« Une Pénélope marseillaise : Mercédès dans Le Comte de Monte-Cristo », Tiphaine Martin (Université de Toulon-Babel)

« Du portrait au sentiment de l’existence. Figures féminines de l’attente dans la peinture occidentale », Maurice Daumas (Université de Pau-ITEM)

« L’alliance, l’ancre et la plume : lien conjugal et économie de l’absence chez les femmes d’officiers de marine (milieu XIXe siècle-milieu XXe siècle) », Thomas Vaisset (Service Historique de la Défense) et Jean de Préneuf (Université Lille III-IRHiS)

« « Quand vous lirés ce livre avec papa, vous saurés ce que c’est » : la responsabilité éducative ad interim au miroir de la correspondance de la famille Glayre (1798-1804) », Sylvie Moret Petrini (Université de Lausanne, Suisse)

14h30-17h30

« Guerre, absence et neurasthénie : l’agentivité perdue de Blanche Lacoste Landry et la mobilisation de ses proches », Sophie Doucet (Université du Québec à Montréal)

« Trois femmes face à l’absence dans la France de l’Occupation : le témoignage des écrits personnels », Jacques Cantier (Université Toulouse-Jean Jaurès-Framespa)

« « Depuis que je te connais, je t’ai toujours attendu » . Nanou face aux absences de Jacques (France, 1954-1957) », Raphaëlle Branche (Université de Rouen-GRHIS)

« Absence sans conscience n’est que ruine des couples. Les Marseillaises et la vie conjugale au XVIIIesiècle », Christophe Régina (ESPE Midi-Pyrénées-Framespa)

« Mais comment peut-on être la femme de Proudhon ? Euphrasie Piégard (1822-1900) face à l’emprisonnement, l’exil et les opinions politiques de son mari », Olivier Chaibi (ESPE de Créteil-IDHES)

 

Vendredi 12 mai 2017

 Stratégies de (sur)vie face à l’absence

 9h-12h30

 « Une économie de l’absence des hommes. Femmes, pluriactivité et marché dans l’Europe alpine à l’époque moderne », Anne Montenach (Université de Provence-TELEMME)

 « Le travail des femmes dans les Alpes suisses : de la solitude à l’indépendance », Marie-France Vouilloz-Burnier (Historienne indépendante)

 « Entre le mythe et l’oubli : les femmes charlevoisiennes face aux départs périodiques des hommes, 1930-1970 », Marie-Pier Bouchard (Université Laval, Québec)

 « Femmes d’officiers militaires suisses : répartition des tâches et stratégies féminines dans un contexte d’absence masculine, XVIIe-XIXe siècles », Jasmina Cornut (Université de Lausanne, Suisse)

 « Les procuratrices à Montréal (1740-1770) : contextes familiaux et administration des biens », Jonathan Fortin (Université de Sherbrooke, Québec)

 « Les femmes délaissées par leur mari et la justice civile de Montréal (1795-1830) : pouvoirs, propriété, agentivité », Jean-Philippe Garneau (Université du Québec à Montréal)

14h30-17h30

 « Épouses et servantes au Canada sous le régime français : une autonomie contrainte et contraignante », Arnaud Bessière (Université Laurentienne, Québec)

 « La trajectoire d’Éléonore Pagé (1795-1860) dans la vallée laurentienne du Canada : analyse des limites d’un espace d’autonomie féminin », Jean-René Thuot (Université du Québec à Rimouski)

 « Between loneliness and protagonism : women in the universe of crime in Northern Portugal in the 1800s », Alexandra Esteves (Universidade Católica Portuguesa, Portugal)

 « Femmes, famille et exploitation agricole dans un pays d’émigration : la Galice Sud-Ouest (XVIIIe-XIXesiècles) », Camilo  Fernandez Cortizo (Universidade Santiago de Compostela, Espagne)

 « Femmes de marin dans le Finistère Sud  : absence des hommes et empowerment des femmes, une perspective anthropologique », Corinne Fortier (Collège de France-LAS)

 

Samedi 13 mai 2017

 Absence et agentivité des femmes

 9h-12h30

 « Les Femmes-chevaliers dans la vallée du Pô à la Renaissance », David Salomoni (Università degli Studi Roma Tre, Italie et CIHAM)

 « Pouvoir au féminin : itinéraire épistolaire d’une noble provençale au XVIIIe siècle », Camille Caparos(Université de Provence-TELEMME)

 « « La conduite scandaleuse qu’a suivie pendans son absence la ditte Dame » : les mariages interethniques pendant l’exil des officiers canadiens après la guerre de Sept Ans (1760-1800) », Karine Pépin (Université de Sherbrooke, Québec)

 « À Rome en absence des hommes : rôle social et possibilité d’action des matronae », Novella Lapini(Università degli Studi di Firenze, Italie)

 « Représenter la majesté royale et veiller sur les sujets en l’absence du roi  : les rôles dévolus à Blanche d’Anjou, reine d’Aragon de 1295 à 1310 », Alexandra Beauchamp (Université de Limoges-CRIHAM)

 « Épouses de défenseurs de la patrie ou d’ennemis de la nation : absences des hommes et stratégies de survie sous la Révolution française dans la France de l’Ouest (1789-1801) », Solenn Mabo (Université Rennes 2-CERHIO)

14h30-16h30

 « Subir l’absence, réagir face à l’absence : Marie-Madeleine de Castille épouse Fouquet, une veuve civile ? », Pauline Ferrier-Viaud (Université Paris 4-Centre Roland Mousnier)

 « Les liens conjugaux et familiaux à l’épreuve de l’emprisonnement en France (années 1910-1939) », ElsaGénard (Université Paris 1 Panthéon Sorbonne-Centre d’histoire du XIXe siècle)

 « Femmes de marins pêcheurs rochelais, de l’isolement à l’action collective – 1985-2015 », Henri Moulinier(Université de La Rochelle-CHRIA)

 Conclusions du colloque

 

https://femmes-abs-2017.sciencesconf.org/resource/page/id/6

Écrits pour le mouvement, écrits en mouvement Formes, emplois et évolutions du livret de ballet de la Renaissance à nos jours
Posted: 5 Apr 2017 - 15:16

20-22 avril 2017

Paris, Maison de la Recherche de Paris-Sorbonne

6 rue Serpente, Paris 6e, salles 35 et 40

8H30 Accueil

Axe 2 : La danse moderne : étiolement du livret et du ballet

Modératrice : Céline TORRENT (Université Sorbonne Nouvelle / Labex OBVIL)

9H Julia BÜHRLE (Oxford University)

Danser Shakespeare aux XVIIIe et XIXe siècles

9H30 Sylvie JACQ-MIOCHE (École de danse de l’Opéra National de Paris)

Le ballet blanc et ses avatars néoclassiques : effacement ou disparition de la narration ?

Discussion

Pause

Axe 3 : Retour en scène et métamorphoses du livret à la fin du XXe siècle

M odératrice : Delphine VERNOZY (Université Paris-Sorbonne / Labex OBVIL)

10H30 ValenBna KARAMPAGIA (Sorbonne Nouvelle et Nice Sophia Antipolis, CTEL)

L'adaptaBon chorégraphique : un renouvellement du statut du livret (le livret de

Barbe-bleue par Pina Bausch)

11H Anne PELLUS (Université Toulouse II – Jean Jaurès)

MusicalisaBon du texte et disséminaBon du sens dans Turba de la Compagnie Maguy

Marin

11H30 Camille DESMAREST (compagnie Au fil de soi) et Captain SIMARD

adaptaBon de La Cafeère de Théophile GauBer

Discussion

13H-14H30 Déjeuner

Axe 4 : Le livret dans tous ses états: étoilement d’un genre entre livrets d’écrivain, de peintre

ou de musicien

Modératrice : Marie CLEREN (Université Paris-Sorbonne)

14H30 Jean GUIZERIX (chorégraphe, danseur étoile de l'Opéra National de Paris)

sur le livret de ballet La Conjuraon de René Char

Discussion

Pause

15H30 Jean-François MUNNIER (directeur du fesBval Concordan(s)e )

16H Ingrid THOBOIS (écrivain) et Gilles VÉRIÈPE (chorégraphe)

L’architecture du hasard

17H Conclusion et échanges

 

COLLOQUE INTERNATIONAL « THEATRE ET SCANDALE »
Posted: 21 Feb 2017 - 19:21
Représentations négatives de la femme au pouvoir
Posted: 21 Feb 2017 - 11:18

JOURNÉE D’ÉTUDE 

Vendredi 3 mars 2017 

Université de Bretagne Occidentale 

Faculté des Lettres & Sciences Humanines, Salle C219 

 Organisée par Agnès Cousson, Elizabeth Mullen 

Séance FEMMES MYTHIQUES, DE L’ANTIQUITÉ AU XVIIIe SIÈCLE 

Présidente de séance : Agnès Cousson 

9 h 20 : Anne Debrosse  (Saint-Cyr, Université Paris Sorbonne) : 

« Circé et la Biche. Des femmes contre Ulysse dans le dialogue sério-comique de Giambattista Gelli (1549) » 

9 h 45 : Lorna David (Université Bordeaux Montaigne) : 

« Reine idéale, amante passionnée : la chute de Didon dans le Roman d’Enéas » 

10 h 10 : Charlotte Trinquet du Lys (University of Central Florida, USA) : 

« Bonnes/mauvaises fées dans leur contexte socio-historique : l’exemple de Maléfique et de Mother Gothel » 

Discussion 

PAUSE SALLE C 206 

11 h 05 : Marie Saint Martin (Université Paris Sorbonne) : 

« Une mère au pouvoir : aspects éthiques des réécritures d’Agamemnon en France, XVIe-XVIIIe siècles » 

11 h 30 : Anaïs Guittonnny (Université de Limerick) : 

« L’amazone dans les utopies gynocentrées de la deuxième moitié du XVIIIe siècle en France : discréditer un mythe »