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Calls for Papers and Contributions

French and Francophone Religious Spaces, Rhetoric, and Identity: 1534-1790 (NeMLA)
Posted: Friday, August 16, 2019 - 12:12

Boston, MA

Organization: NeMLA

Categories: Digital Humanities, Comparative, Interdisciplinary, French, Popular Culture, Aesthetics, Anthropology/Sociology, Classical Studies, Cultural Studies, Environmental Studies, Film, TV, & Media, Food Studies, History, Philosophy 

Event Date: 2020-03-05 to 2020-03-08 Abstract Due: 2019-09-30

How did religious spaces and their regulation in France between 1534 and 1790 shape religious rhetoric and identities? How did the legacies or privation of these spaces inform or define the identities of French missionaries in the colonies, or of French-speaking religious communities in exile? What was the relationship between private and public spaces and religious identities? Suggested topics may include:

· French Protestant communities in exile: Switzerland, the Netherlands, England, Ireland, Prussia, South Africa, etc.

· French Jesuit missionaries in the colonies and abroad: Nouvelle France, China, Martinique, etc.

· Spaces of religious education: monasteries, convents, universities, private homes

· Spaces of worship during and after the Wars of Religion

· Spaces of worship/conversion during the dragonnades

· Spaces of religious resistance: the Cévennes region & the Camisards, Alsace

· Destruction of religious spaces : Temple de Charenton, Port-Royal, etc.

· The suppression of the Jesuits

· The hope of return: religious exile and French identity

Please submit a 300 word abstract and 100 word bio by September 30, 2019. You will need to create an user account through the NeMLA website (nemla.org) in order to submit an abstract. 

Contact Janée Allsman (alysha.allsman@colorado.edu) with any questions.

http://www.buffalo.edu/nemla/convention.html

 

Appel à communications : Voyages réels, voyages imaginaires
Posted: Thursday, August 15, 2019 - 11:05

(Bucarest)

La thématique du voyage parcourt les sciences humaines et sociales, les lettres et les langues depuis très longtemps. Il est intéressant néanmoins de constater que les approches peuvent parfois se révéler complémentaires et/ou contradictoires, en fonction des angles privilégiés par les chercheurs. De sorte que cette thématique, qui est fondamentalement interdisciplinaire et internationale, suppose des réflexions d’ordre épistémologique, conceptuel et thématique.

La mobilité, l’errance, la rencontre, l’altérité, l’ailleurs, l’exotisme, etc. sont autant de notions qui sont mobilisées dans les différents travaux sans que pour autant elles soient pensées en lien entre chaque discipline. Comment ces dernières articulent-elles ainsi leurs réflexions, notamment au sein des catégories établies du réel et de l’imaginaire ?

Nous proposons au cours de ce colloque international et interdisciplinaire de nous appuyer plus spécifiquement sur les concepts heuristiques que sont le sujet, le lieu et le récit.

Le sujet est l’individu autonome, réflexif, qui se co-construit avec son environnement, dans un lieu donné et qui est capable de mettre en récit son rapport au monde, à la nature et à la société.

Le lieu est cette portion d’espace singulière où les hommes (l’anthropos) et les sociétés entretiennent des rapports privilégiés, où leurs identités se manifestent au sein de leur quotidien, de leur ordinaire.

Le récit est la mise forme, notamment par l’écrit, de ces relations qui peuvent produire des fictions qu’elles soient romanesques, cinématographiques, artistiques et/ou culturelles.

Trois angles seront particulièrement privilégiés durant ce colloque:

Axe 1 / Épistémologie du voyage : comment les sciences humaines et sociales, les lettres et langues, appréhendent-elles la thématique du voyage, quelle qu’en soit sa forme, son contenu, sa temporalité, sa destination ?

Axe 2 / Réel et imaginaire : comment les recherches sur les voyages articulent-elles les catégories du réel et de l’imaginaire ? Comment les récits mettent-ils en scène les dimensions du réel et de l’imaginaire ?

Axe 3 / Sujet, récit et lieu : comment les lieux sont-ils mis en récit ? Comment s’organisent les relations entre sujet, récit et lieu dans les fictions romanesques et les récits de voyage ? Comment s’articulent les productions qui convoquent l’oral, l’écrit et l’image ?

Pour autant ces trois angles ne sont pas restrictifs et exclusifs des propositions qui pourront être faites et retenues dans le cadre de ce colloque. Les propositions de communications devront comporter un titre, un résumé d’une dizaine de lignes, 5/6 mots clefs et être adressées à :

Simona Corlan Ioan (Faculté d’Histoire, Université de Bucarest)

simonacorlan1@yahoo.com et simona.corlanioan@istorie.unibuc.ro

et Ecaterina Lung (Faculté d’Histoire, Université de Bucarest

ecaterina.lung@istorie.unibuc.ro

avant le lundi 16 septembre 2019.

https://item.univ-pau.fr/fr/activites-scientifiques/autres-manifestations/appel-a-communication-voyages-reels-voyages-imaginaires.html

Source: Fabula

Appel à communications : La normalisation linguistique en France et en Italie au XVIIe siècle : stratégies, mécanismes, conséquences
Posted: Thursday, August 15, 2019 - 11:01

Dans le cadre d’une collaboration entre l’Université de Vérone et Sorbonne Université, nous organisons un colloque international en deux volets. L’appel ci-dessous concerne la journée d’études qui aura lieu le 14 février 2020 à Sorbonne Université.

Propositions: le 15 octobre 2019

La normalisation linguistique en France et en Italie au XVIIe siècle : stratégies, mécanismes, conséquences

Si au cours de l’histoire les courants linguistiques ont pris des visages variés, la notion de bon usage a toujours été au cœur des débats, en particulier dans les recherches sur l’époque classique en France et en Italie. Le terme de « norme », polysémique, anachronique et volontairement vague, présente comme définitif voire péremptoire un artefact en réalité complexe. C’est notre vision actuelle, influencée par une approche hégélienne de l’histoire linguistique, qui donne ce sentiment de linéarité autotélique. Or, si norme il y eut, au XVIIe, elle ne s’est pas imposée d’elle-même, comme l’a illustré l’ouvrage sur le bon usage. En adoptant une approche comparative, entre France et Italie, on peut mettre en lumière les modalités d’une normalisation qui ne va pas sans problème. En effet, ces deux langues romanes, sœurs et rivales, proposent à ces problèmes des solutions diverses dans des conjonctures singulières, notamment politiques.

Pour les élites politiques du XVIIe siècle français, la normalisation linguistique est un outil d’unification du territoire et d’imposition d’une conception de la pensée, d’où la naissance de plusieurs académies, en particulier de l’Académie française, sous l’impulsion de Richelieu. Plus largement, les élites culturelles participent à cette normalisation, en imposant un langage civil –celui de la cour ou la ruelle parisienne- opposé au parler populaire –celui du bas peuple ou des provinciaux. L’ordre langagier révèle donc un ordre social, crée des hiérarchies et exclut ceux qui n’en maîtrisent pas les codes, suivant les analyses de Bourdieu rassemblées dans Langage et pouvoir symbolique (2001). De ce fait, refuser cette normalisation revient à s’opposer aux autorités politiques et culturelles, ou tout du moins permet de mettre en lumière les enjeux sociaux du langage. À la suite des travaux de C. Jouhaud, de G.Siouffi et D. Denis, cette journée se propose de mettre en lumière une normalisation politique de la langue à l’époque classique.

La notion de bon usage en France, de même que le regard porté sur ce qui a été, presque trois siècles plus tard, appelé la norme s’en trouvent également de plus en plus sujets à révision. Les études récentes menées dans ce domaine ont amplement affiné l’idée d’un étau qui se serait de plus en plus resserré au fil du XVIIe siècle français. Ainsi, Gilles Siouffi rappelle que l’entreprise de Vaugelas se base sur « une donnée variationnelle »[1], la rupture avec le modèle latin ne débouchant pas sur une contrainte étriquée mais sur « une des formes les plus achevées de réflexivité linguistique »[2]. Francine Mazière évoque d’ailleurs les nombreux conflits dont furent parsemés le travail des savants et leur discussion polémique sur le bon usage de tels ou tels terme ou forme, et relie la variation au doute, lequel aurait encouragé cette « réflexivité » et permis de prendre conscience qu’en français, les « propriétés générales [se reconnaissent] par le fait qu’elles peuvent être en concurrence et/ou harmonie »[3].

Le point commun propre à la période en question serait, pour le français, « un sentiment d’imperfection »[4] chez les locuteurs, ainsi qu’une « insécurité linguistique (…) vis-à-vis du latin (…) et l’italien »[5] et un souci d’« amélioration de l’usage »[6]. Le « génie » de la langue n’est, de ce fait, non plus un absolu dont les règles seraient dictées de l’extérieur mais une source à la fois pérenne et éventuelle qui est « avant tout contenu[e] de manière potentielle dans chaque locuteur »[7]. L’opposition traditionnelle entre parlers des honnêtes gens, d’un côté, et du peuple de Paris, de l’autre, cesse par ailleurs d’être binaire et si simple, au vu des travaux des dernières décennies consacrés aux variations diastratiques, diatopiques et diaphasiques sur la même période[8].

Un regard au-delà des Alpes vient nourrir ces premiers constats. C’est pourquoi, le positionnement critique retenu pour cette journée d’étude a été celui des « regards croisés ». Avec la publication du Vocabolario degli Accademici della Crusca en 1612, l’Italie du Seicento se distingue dans la République des Lettres de l’époque par la première entreprise de formalisation lexicographique : la langue toscane prime donc sur toutes les autres langues qui émaillent la physionomie linguistique de la Péninsule et, ce, à travers des dispositifs normatifs contraignants qui déclenchent une polémique acérée autour de la norma cruscante[9]. Loin de représenter une stagnation dans la réflexion linguistique de l’époque le succès du Vocabolario est le point de départ d’un approfondissement des questions linguistiques qui trouve dans la publication du célèbre ouvrage de Daniello Bartoli, Il Torto e ‘l diritto del non si può (1655), un moment de crispation et de problématisation majeur. Ouvrage pionnier et unique en son genre, cette anthologie de remarques déstabilise le critère de la précellence de la tradition florentine issu du canone bembiano par son « intuition d’une forme asymétrique et polycentrique de l’idiome italien »[10] ; en effet, en laissant aux auteurs contemporains non seulement une pluralité de choix langagiers sur la base d’une étude attentive des grands textes littéraires, mais aussi une marge de liberté intellectuelle, où seul le buon gusto est arbitre[11], Bartoli consigne à la culture italienne de l’époque un texte novateur qui libère les consciences des modalités de transmission de la tradition littéraire devenues autoritaires (classicismo) ainsi que des ferments de subversion esthétique (anticlassicismo). Dès son titre, par l’évocation problématisée d’une dimension légale, voire légaliste, du fait linguistique, l’ouvrage de ce jésuite signe la cristallisation d’un nouveau débat, en terre italienne, autour des notions de bon goût et de sentiment linguistique comme « une négociation in vivo de l’expérience linguistique et discursive »[12] qui s’incarne dans des pratiques « nécessairement adossées à des normes et à des représentations préexistantes »[13]. C’est pourquoi, il serait instructif d’interroger d’un côté les textes (littéraires, linguistiques, scientifiques) du Seicento italien à la lumière de leurs modalités de transmission, de problématisation ou de remise en cause de la norme que les autorités intellectuelles de l’époque s’efforcent de vulgariser et de l’autre de s’intéresser aux modalités par lesquelles cette norme est filtrée dans les textes proprement linguistiques. Une confrontation avec la situation du français du XVIIe siècle, parvenu selon un sentiment commun à son point de perfection, pourrait apporter de nouveaux éléments de réflexion, notamment en ce qui concerne les modalités à travers lesquelles le défi de la normalisation se concrétise dans les textes et par les textes.

À une époque où l’anti-italianisme imprègne le « mouvement d’idéalisation du français »[14], dans quelle mesure les appréciations peu élogieuses du côté français favorisent l’essor d’un renouvellement de la réflexion linguistique en Italie, dont la fondation de l’Arcadia poetica en 1690 représente un événement majeur ? Est-ce que les ferments de la libéralisation linguistique italienne influencent la pensée linguistique en France, et vice versa ? Y-a-t-il des points de rupture et des points d’ancrage ? En quoi le processus de normalisation diverge dans les deux pays en fonction des différentes situations politiques et sociales ? Est-il possible de déterminer une correspondance directe et exclusive entre les modes respectifs de standardisation de la langue ? Et, par ailleurs, si l’on considère, du point de vue chronologique, l’accomplissement de ces processus, on peut se demander quelle est l’incidence que la Querelle des Anciens et de Modernes exerce, en France comme en Italie, sur les dynamiques de la normalisation linguistique. Est-ce que ce moment problématique de la conscience intellectuelle française, en questionnant l’héritage ancien et en proposant de nouvelles possibilités littéraires, signe une démarcation importante vis-à-vis du sentiment linguistique ? En quoi normalisations lexicale, grammaticale e politiques participent-elles d’une même volonté fédératrice à un moment de crise – et de prise – de conscience qui va dans un même élan fonder les langues françaises et italiennes, alors que l’unification des deux États diverge sur le plan politique ?

Les propositions pourront se consacrer à l’analyse de cas particuliers ou à des problématiques transversales nécessitant d’une approche interdisciplinaire et qui dépasse le cadre strictement littéraire pour s’élargir aux textes scientifiques, historiques, administratifs. Les enquêtes pourraient par exemple questionner :

Les institutions responsables de la normalisation (instances étatiques ou au contraire marginales, à l'exemple de Port-Royal ; réflexions individuelles particulièrement percutantes, à l’exemple de Daniello Bartoli et de Benedetto Buonmattei).

Les sujets de débat, les querelles linguistiques (histoire, enjeux, impact). Les positionnements dans les débats sont-ils toujours nets et consensuels ou bien cachent-ils des zones troubles, influencées par des intérêts personnels ou partisans ?

La mise en scène ou la transcription de cette normalisation dans les différents supports de l'écrit (mesures officielles et déclarations publiques, textes polémiques et humoristiques voire représentations de scènes de conversations sur la langue dans les romans et dans les genres mondains). 

L’évolution différenciée entre oral et écrit, entre régions, entre agglomérations urbaines et campagnes, notamment en Italie. 

L’impact politique de cette normalisation au sein des régions nouvellement conquises. 

La réception et l’intériorisation de la norme chez les locuteurs.

*

MODALITÉS PRATIQUES

Les propositions de communication en français ou en italien (400 mots maximum) sont à déposer avant le 15.10.2019 à l’adresse suivante : je.normes.xvii@gmail.com

Une réponse sera donnée à ces propositions 15.11.2019 au plus tard.

Organisateurs 

Giovanna Bencivenga, Joséphine Gardon, Oleg Averyanov

(doctorant.e.s en histoire de la langue française à Sorbonne Université) 

 

Bibliographie indicative :

Bartoli, D., Il Torto e ‘l Diritto del non si può, a cura di S. Bozzola, U. Guanda Editore, 2009. Ayres-Bennett, W., Sociolinguistic variation in seventeenth-century France : methodology and case studies, Cambridge, Cambridge university press, 2004. Ayres-Bennett, W., Seijido, M., Remarques et observations sur la langue française : histoire et évolution du genre, Paris, Classiques Garnier, 2011. Bon usage et variation sociolinguistique. Perspectives diachroniques et traditions nationales, Ayres-Bennett (dir.), W., Seijido, M. (dir)., ENS de Lyon, 2013. Bourdieu, P., Langage et pouvoir symbolique, Points, 2001. Buonmattei, B., Della Lingua toscana, a cura di M. Colombo, presentazione di G. Lepschy, Firenza, Presso l’Accademia, 2007. Bozzola, S., Tra Cinque e Seicento. Tradizione e anticlassicismo nella sintassi della prosa letteraria, Firenze, L. Olschki, 2004. Coletti, V., La Standardizzazione del linguaggio. Il caso italiano, in F. Moretti, Il Romanzo, La cultura del romanzo, Torino, Einaudi, 2001. Colombo, M., « Alcuni fenomeni linguistici nelle grammatiche secentesche da Pergamini a Vincenti»,  Studi di Grammatica Italiana, XXVI, 2007, pp.  67 - 106. Il Vocabolario degli Accademici della Crusca (1612) e la storia della lessicografia italiana, atti del X convegno dell’Associazione per la Storia della Lingua Italiana (29.11-01.12.2012), a cura di L. Tomasin, Firenze, Cesati, 2013. 
 La norme lexicale. Etudes rassemblées par Gilles Siouffi et Agnès Steuckardt. Université Paul-Valéry Montpellier III, Presses Universitaires de la Méditerranée, Dipralang, 2001. Le Jugement de l’oreille (XVIe-XVIIIe siècles), Steuckardt, A. (dir.), Thorel, M. (dir.), Paris, Honoré Champion, 2017, p. 83. Kibbee, D., « ²Liberté² et ²tyrannie² dans le discours normatif », in Langue commune et changement des normes, S. Branca-Rosoff, J.-M. Fournier, Y. Grinshpun, A. Régent-Susini (éds.), Paris, Champion, 2011. Idem, « Présentation : L’autorité de l’état et l’autorité linguistique », in Histoire Épistémologie  Langage, 2002, 24-2, p. 5-27. Lodge, R. Anthony, Le français. Histoire d’un dialecte devenu langue, traduit de l’anglais par Cyril Veken, Fayard, 1997. Maraschio, N., « L’Accademia della Crusca e la lingua italiana fra Nazione e Europa », communication prononcée le 20 octobre 2003, mise en ligne le 3 mai 2004 : http://www.accademiadellacrusca.it/it/scaffali-digitali/articolo/laccade... Marazzini, C., Da Dante alla lingua selvaggia. Sette secoli di dibattiti sull’italiano, Roma, Carocci, 2009. Idem, Il Secondo Cinquecento e il Seicento, in Storia della lingua italiana, a cura di F. Bruni, Mulino, Bologna, 1993. Merlin-Kajman, H., La Langue est-ele fasciste ? Langue, pouvoir, enseignement, Paris, Seuil, 2003. Parodi, S., Quattro secoli di Crusca 1583-1983, Firenze, Accademia della Crusca, 1983. Raimondi, E., « Grammatica e retorica nel pensiero del Tesauro », in Id., Letteratura barocca. Studi sul Seicento italiano, Firenze, Olschki, 1982, pp. 33-49. Rey, A., Duval, F., Siouffi, G., Mille ans de langue française, histoire d’une passion, volumes 1 et 2, Tempus Perrin, 2011. Serianni, L., Introduzione alla lingua poetica italiana, Roma, Carocci, 2001. Idem, « La lingua del Seicento : espansione del modello unitario, resistenze ed esperimenti centrifughi», in E. Malato [a cura di], Storia della letteratura italiana. V. La fine del Cinquecento e il Seicento, Milano, Il sole 24 ore, pp. 561-595. Siouffi, G., Le Génie de la langue française. Etudes sur les structures imaginaires de la description linguistiques à l’Âge classique, Paris, Honoré Champion, 2010. The Fairest Flower. The Emergence of Linguistic National Consciousness in Renaissance Europe, ed. M. Bircher, Firenze, Accademia della Crusca, 1985. The French Language and questions of identity, W. Ayres-Bennet et M. Jones eds., Studies in Linguistics, Oxford, Legenda, 2007. Vitale, M., La Questione della lingua, Palermo, Palumbo, 1960.

 

*

 

[1] Siouffi, G., « La norme lexicale dans les Remarques sur la langue française de Vaugelas », in La norme lexicale, Etudes rassemblées par Gilles Siouffi et Agnès Steuckardt, PULM, Dipralang, 2001, p. 65.

[2] Idem, p. 67.

[3] Mazière, F., « Langue, usage, variation chez Meigret, Macé, et dans le Dictionnaire de l’Académie », in Bon usage et variation sociolinguistique. Perspectives diachroniques et traditions nationales, ENS de Lyon, 2013, p. 50.

[4] Siouffi, G., op. cit., p. 61.

[5] Ibidem.

[6] Idem, p. 62.

[7] Siouffi, G., « Le jugement de l’oreille et la subjectivation du discours chez les remarqueurs », in Le jugement de l’oreille (XVIe-XVIIIe siècles), Paris, Honoré Champion, 2017, p. 83.

[8] Voir les travaux de W. Ayres-Bennett et M. Seijido cités dans la bibliographie, ainsi que le recueil Bon usage et variation sociolinguistique cité plus haut, publié sous leur direction.

[9] Voir Maurizio Vitale, La Questione della lingua, Palermo, Palumbo, 1960.

[10] Sergio Bozzola, « Introduzione », in Daniello Bartoli, Il Torto e ‘l Diritto del non si può, a cura di Sergio Bozzola, Modena, Fondazione Pietro Bembo/Ugo Guanda editore, 2009, p. xii-xiii. Nous traduisons.

[11] Ibidem, p. xii-xiii et xxxviii-xix.

[12] Gilles Siouffi, « La ponctuation entre imaginaire et sentiment linguistique », Linx, 75 | 2017, mis en ligne le 23 novembre 2018, consulté le 03 mai 2019. URL : http://journals.openedition.org/ linx/1867 ; DOI : 10.4000/linx.1867, ici p. 6 du pdf.

[13] Ibidem.

[14] Gilles Siouffi, « Cela n’est pas français », dans F. Duval, G. Siouffi, A. Rey, Mille ans de langue française. Histoire d’une passion, Paris, Perrin, 2007, p. 697.

Appel à communications : Frontières de l'image
Posted: Thursday, August 15, 2019 - 10:38

20-21 mars 2020  

Université Paris Est Créteil  

Laboratoire IMAGER EA 3958  

  (L'anglais suit)

Sous l’intitulé « Frontières de l’image », nous proposons d’ouvrir un nouvel espace de réflexion et de discussion sur les enjeux de l’image envisagée dans la pluralité de ses acceptions, pour faire suite à la série de séminaires qui ont eu lieu à Créteil entre 2017 et 2019 et à la journée d’étude du 23 Novembre 2018 : « Pouvoirs de l’image : Affects et Émotions ».  

L’omniprésence des images pose au chercheur la question de leur conceptualisation : on constate que le terme recouvre une diversité d’objets menant à des définitions instables et des questionnements mouvants. C’est ce dynamisme conceptuel que nous avons voulu placer au cœur de notre réflexion.   

En établissant des distinctions entre visuel, graphique, perceptif, mental et verbal, W.J.T Mitchell (1984) montre que les images ont souvent été étudiées et diversement définies selon les champs disciplinaires qui pouvaient s’y intéresser (histoire de l’art, philosophie, psychologie, littérature, etc.) mais il nous invite aussi à repenser ces définitions pour croiser différentes approches et ainsi, modifier les relations que nous entretenons avec elles. Comment pourrait-on définir une image qui irait « au-delà des frontières du visuel » ainsi que le préconise Mitchell ?   

Une image se définit-elle par ses frontières ? La définition d’une image varie-t-elle en fonction de son médium ? (photographie, cinéma, peinture, dessin, texte….) Comment les frontières de l’image visuelle sont-elles interrogées par d’autres pratiques artistiques ? (musique, danse, théâtre, performance…) Dans la mesure où les nouvelles technologies peuvent se substituer aux savoir-faire des artistes dans le traitement des matériaux –production d’effets de vraisemblance, altération des impressions visuelles captées sur un support, par exemple–, nous proposons de poursuivre le travail de redéfinition de l’art et de ses frontières, auquel nous incite cette malléabilité des images. La relation entre réel et virtuel avec les nouvelles technologies induit-elle une modification anthropologique de notre perception ?   

On pourra s’intéresser plus particulièrement aux trois axes suivants :  

Axe 1 : poétique de l’image ; rapport entre langue et image  

On s’intéressera au processus créatif de l’image poétique pour interroger notamment le rapport d’antériorité entre objet et image. A l’instar de Persée, le poète doit passer par l’indirection, le mythe, la fiction (compris dans son étymologie de fingere), la création d’images, pour tenter de ramener le monde dans le langage. L’existence même de l’image serait toujours déjà prise dans une indirection qui la postule dans un après-coup illusoire :« l’image, d’après l’analyse commune, est après l’objet : elle en est la suite ; nous voyons, puis nous imaginons. Après l’objet viendrait l’image. ‘Après’ signifie qu’il faut d’abord que la chose s’éloigne pour se laisser ressaisir. [. . .] L’éloignement est ici au cœur de la chose » (Blanchot, 1955, p. 343). Cet éloignement intrinsèque à l’image rendrait donc son rapport à la « chose » indéterminé, indéfini : « le bonheur de l’image, c’est qu’elle est une limite auprès de l’indéfini » (Ibid., pp. 341-42). Les frontières entre l’image et le réel seraient-elle donc à considérer en termes spatiaux et temporels ?  

La frontière ténue entre image et objet, s’il en est une, croise également la frontière entre texte et image : comme les travaux d’Anne-Marie Christin sur l’écriture ont pu le démontrer (2009), le texte peut parfois être considéré comme image avant d’être lu comme tel. Depuis l’existence de l’imprimerie, écrivains et poètes n’ont eu de cesse d’explorer la matérialité de l’écriture en jouant avec différents types de supports, encres, typographies… les romans visuels hérités d’œuvres comme Tristram Shandy de Lawrence Sterne pourraient avoir une place de choix dans le colloque, et particulièrement en ce qu’ils peuvent interroger la part d’implicite de la langue en regard des images qui se donnent ouvertement à lire et/ou à voir.   

L’image poétique, telle que la travaille la langue, pourra aussi être une piste de travail à travers une réflexion sur la métaphore et la métonymie, en référence aux travaux de Jakobson ou à ceux de Guy Rosolato par exemple, pour qui l’oscillation entre ces deux pôles est en elle-même source de jubilation esthétique. Ainsi, un texte peut-il, sans être d’emblée perçu comme imagé, s’infléchir vers une interprétation métaphorique ou “faire image” ?  

Axe 2 : Image et politique   

La question des frontières de l’image évoque prosaïquement le cadrage –champ, hors-champ– et le point de vue –quel angle, et quel angle-mort ? En cela, l’auteur de l’image est celui qui a le pouvoir d’inclure et d’exclure de la représentation, de communiquer par l’image son point de vue sur le sujet représenté. Interroger les frontières de l’image, c’est donc aussi poser la question de l’autorité et de la légitimité des points de vue. Dès lors, déplacer les frontières entre auteur et sujet des représentations a conduit à inventer de nouvelles pratiques de l’image dont la diversité et l’impact restent encore peu étudiées. Différents groupes sociaux, des femmes aux minorités ethniques et LGBTQ, ont ainsi exploré leur sentiment d’appartenance et de communauté par l’image sous toutes ses formes. En répondant aux stéréotypes et aux représentations dominantes, leurs images n’en ont-elles pas révélé les frontières invisibles ? Plus largement, on pourra explorer le rôle des images dans la création de normes ou comment, par le miroir des images et les processus d’identification, les frontières des images se traduisent parfois en hiérarchies, modèles ou frontières sociales.   

S’agissant de violence politique, on pourra aussi s’interroger sur les limites du tolérable dans une image : qu’est-ce qui la rend intolérable ? Est-ce sa capacité à offrir la réalité de l’horreur à la jouissance des voyeurs ? Est-ce, au contraire, son incapacité à rendre compte de la totalité de l’horreur ? Dans ce cadre, on pourra s’interroger sur les dispositifs de visibilité qui bousculent les logiques de la banalisation et ravivent notre attention envers les corps souffrants.  

Axe 3 : Transformation anthropologique.  Sommes-nous à une nouvelle ère de l’image, de la perception ?  

À l’ère de la reproduction mécanique des images (Benjamin) et de leur circulation accélérée sous format numérique par internet et les réseaux sociaux, les frontières de l’image semblent n’avoir jamais été aussi mouvantes. Appropriations, détournements et memes se jouent à loisir des définitions traditionnelles de l’image (Gunthert). Ainsi les nouvelles frontières des images sont-elles désormais à rechercher dans les usages qui en sont faits et dans les contextes qui leur donnent sens ? Ou encore, la fluidité extrême de l’image numérique ne doit-elle pas nous amener à repenser entièrement notre définition même de l’image et de ses frontières, au-delà de sa matérialité, pour s’intéresser davantage à la phénoménologie de la perception (Hansen), à la réponse corporelle, aux affects et émotions qu’elle suscite ?    

Ce colloque rassemblera des chercheurs de différentes spécialités appartenant aux aires culturelles anglophones, hispanophones, italophones et germanophones reflétant ainsi la pluralité des spécialités de recherche représentées au Laboratoire IMAGER. Les communications pourront porter sur différentes périodes de la Renaissance à la période contemporaine.  

Date limite d’envoi des propositions : 15 septembre 2019  

Réponse aux participants : 15 octobre 2019  

Les propositions, d’une longueur de 500 mots environ, assorties d’une courte bio-bibliographie, sont à envoyer à marie.olivier@u-pec.fr et claire.fabre-clark@u-pec.fr  

 

Comité d’organisation :  

Karine Chambefort-Kay, Claire Fabre, Ivan Jimenez, Marie Olivier, Stéphane  Resche  (laboratoire IMAGER).  

 

Comité scientifique : 

Perle Abbrugiati, Aix-Marseille Université.  Jérôme Bazin, Université Paris-Est Créteil.  Mathilde Bertrand, Université Bordeaux Montaigne.  Géraldine Chouard, Université Paris-Dauphine.  Corinne Cristini, Sorbonne Université.  Pitsie Feenstra, Université Montpellier 3.  Isabelle Gadoin, Université de Poitiers.  Giovanni Joppolo, École nationale supérieure d'art-Villa Arson de Nice.  Emmanuel Vincenot, Université Paris-Est Marne-la-Vallée.  Karine Winkelvoss, Université de Rouen. 

 

 

 

‘The Frontiers of the image’  

International Conference  

20-21 March 2020  

Université Paris-Est Créteil  

IMAGER EA 3958  

  

  

With the title « The frontiers of the image » we would like to open up a new space for discussion and reflection on the notion of “image” in the plurality of its acceptations, following a series of seminars which took place in Créteil between 2017 and 2019, and more specifically after our conference of November 23, 2018 entitled “Pouvoirs de l’image: affects et émotions” (“The Power of the Image: Affects and Emotions”.)   

The omnipresence of images raises the question of their conceptualization: the term encompasses a great diversity of objects which have given rise to unstable definitions and queries. It is this conceptual dynamism that we wish to place at the heart of our conference   

By establishing distinctions between the visual, the graphic, the perceptual and the verbal aspects of images, W.J.T Mitchell (1984) has shown that: the definitions of images vary according to the disciplines and perspectives from which they are studied (art history, philosophy, psychology, literature etc.) but his essay also invites us to reconsider the definitions of images and how, by combining the different approaches they  may modify our relationship with them. As Mitchell asks, is it possible to define an image which would go (goes) “beyond the frontiers of the visual”?   

Is an image defined by its frontiers? Does the definition of an image vary depending on its medium? (photography, film, painting, drawing, text, etc.) How are the frontiers of the visual image redefined by other artistic practices (music, dance, theater, performance…)? Insofar as new technologies may supplement artistic skills in the production of a work –by creating new effects of verisimilitude, or altering the visual impressions captured by a medium –we wish to pursue the redefinition of art and its frontiers prompted by the malleability of images. Does the new relationship between the virtual and the real entail an anthropological transformation of our perception?   

   

The following three themes will be considered:   

  

Theme 1: The poetics of the image: the relationship between language and image  

It will be possible to envisage the creative process of the poetic image and the question of anteriority between object and image. Like Perseus, the poet follows an indirect route which involves myth, fiction (to be understood in its etymological sense of fingere) and the creation of images whenever he wants to transcribe the world into language. The very existence of the image is thus always part of an indirect movement which artificially posits it secondary to the object, as Blanchot states: “The image, according to the ordinary analysis, is secondary to the object. It is what follows. We see, then we imagine. After the object comes the image. "After" means that the thing must first take itself off away in order to be grasped. But this remove is not the simple displacement of a moveable object which would nevertheless remain the same. Here the distance is in the heart of the thing.” (Blanchot, 1982, p. 254). It seems as though this intrinsic distance of the image renders its relation to the object indeterminate and indefinable: “The gratifying aspect of the image is that it constitutes a limit at the edge of the indefinite.” (Ibid. p. 253) Should we then consider the frontier between the real and the image in spatial and temporal terms?  

The tenuous frontier between image and object intersects with the frontier between image and text. As Anne-Marie Christin has demonstrated in her work on writing (2009), a text can sometimes be considered as a visual image before being read as a text. Ever since printing has existed, writers and poets have never ceased to explore the materiality of writing by playing with different types of materials, ink, typography etc. The visual novels directly inherited from works like Tristram Shandy by Lawrence Sterne, could occupy an important place in this conference particularly in the way that they expose the implicitness of language and the apparent explicitness of images.   

The poetic image could also offer another line of study through a reflection on metaphor and metonymy, in reference to Roman Jakobson’s or Guy Rosolato’s works (for example), for whom the oscillation between those two poles is a source of aesthetic jubilation. Thus can a text, which at first sight seems devoid of literary “images” move towards a metaphorical interpretation, or become an image in itself?  

  

Theme 2: Political frontiers  

Examining the frontiers of images inevitably raises the question of framing –what is on screen or off screen– and that of viewpoint – what is the visual angle and what are the blind spots? In this regard, the author of an image has the power to include or exclude from representation, as he or she conveys his or her own point of view on the subject. Therefore, the question of frontiers, concerning images, is bound up with notions of authorship and the legitimacy of viewpoints. In many instances, addressing the frontiers between the author and the subject of images has meant inventing new visual practices, the diversity and impact of which still require further study. Many social groups, including women, ethnic minorities and LGBTQ communities, for example, have explored their sense of belonging and community by producing images of all kinds. If such images offer a response to stereotypes and dominant representations, how do they reveal the latter’s invisible frontiers? More generally, one could examine the role played by images in the creation of norms, or in other words, how the frontiers of images sometimes produce social standards, hierarchies and borders.  

As concerns political violence, the question may also be raised as to what can be tolerated in an image: what are the limits of the (un)bearable? What takes a picture beyond bearable? Is it the way it offers the reality of horror for its viewers to relish? Or conversely, is it a picture’s inability to render the full horror of a scene? Within this prospect, it will be useful to consider how devices entailing more visibility may paradoxically upset the mechanisms of compassion fatigue and stir the viewers’ attention towards suffering bodies.  

  

Theme 3: Anthropological transformation: is this a new era for images and perception?  

In the age of the mechanical reproduction of images (Benjamin) and of their instant circulation as digital objects via the internet and social media, the frontiers of pictures have never seemed so labile. Appropriations, imitations and memes have consistently challenged the traditional frontiers of images (Gunthert). Is it the case then, that the new frontiers of images should now be defined by the uses that are made of them and by the contexts that frame their meaning? The extreme fluidity of digital images today may require us to entirely rethink our definition of images and their frontiers, by shifting beyond their material condition and taking a greater interest in the phenomenology of perception (Hansen), in the body’s response to them, or in the affects and emotions that they elicit.  

   

This conference will bring together scholars from the English-, Spanish-, Italian- and German-speaking cultural fields of research, thus reflecting the diversity of research within the group IMAGER. Papers addressing all periods of time from the Renaissance to the contemporary period are welcome. 

Please send your proposals to marie.olivier@u-pec.fr and claire.fabre-clark@u-pec.fr by 15 September 2019 with an abstract of about 500 words and a brief biographical notice.  

Feedback will be sent by 15 October 2019 

 

Organizing committee: 

Karine Chambefort-Kay, Claire Fabre, Ivan Jimenez, Marie Olivier, Stéphane Resche (laboratoire IMAGER).  

  

Scientific committee: 

Perle Abbrugiati, Aix-Marseille Université.  Jérôme Bazin, Université Paris-Est Créteil.  Mathilde Bertrand, Université Bordeaux Montaigne.  Géraldine Chouard, Université Paris-Dauphine.  Corinne Cristini, Sorbonne Université.  Pitsie Feenstra, Université Montpellier 3.  Isabelle Gadoin, Université de Poitiers.  Giovanni Joppolo, École nationale supérieure d'art-Villa Arson de Nice.  Emmanuel Vincenot, Université Paris-Est Marne-la-Vallée.  Karine Winkelvoss, Université de Rouen. 

  

References  

Alloa, Emmanuel, ed. Penser l’image. Dijon : Presses du réel, 2010.  

---, ed. Penser l’image II. Anthropologies du visuel. Dijon : Presses du réel, 2015.  

---, ed. Penser l’image III. Comment lire les images ? Dijon : Presses du réel, 2017.  

Barthes, Roland. La Chambre claire. Paris : Éditions de l’Étoile, Gallimard, Le Seuil, 1980.  

 L’obvie et l’obtus. 1964. Essais critiques III. Paris : Seuil, 1982.   

Blanchot, Maurice. L’Espace littéraire. Paris : Gallimard, coll. folio essais, 1955.  

---. The Space of Literature. Trans. Ann Smock. Lincoln: U of Nebraska P, 1982.  

Didi-Huberman, Georges. Images malgré tout. Paris : Éditions de Minuit, 2003.  

---. Quand les images prennent position. Paris : Éditions de Minuit, 2009.  

---. Peuples exposés, peuples figurants, tome 4 de L’Œil de l’histoire. Paris : Éditions de Minuit, 2013.  

---. Peuples en larmes, peuples en armes, tome 6 de L’Œil de l’histoire. Paris : Éditions de Minuit, 2016.  

Calvino, Italo. Leçons américaines, Six propositions pour le prochain millénaire. 2002. Trad. Christophe Mileschi. Paris : Gallimard, 2017.  

Calvino, Italo. Nos ancêtres. Trad. Martin Rueff. Paris : Gallimard, 2018.   

---. « Comment j’ai écrit un de mes livres ». Actes sémiotiques VI. 51 (1984) : 1-23.  

Christin, Anne-Marie. La Déraison graphique. Paris : Flammarion, 2009.  

Gunthert, André. L’image partagée, La photographie numérique. Paris : Textuel, 2015.  

Benjamin, Walter. L’Œuvre d’art à l’époque de sa reproductibilité technique (1939). Trad. Frédéric Joly. Paris : Payot, 2013.  

Hansen, Mark B. H. New Philosophy for New Media. Cambridge: MIT Press, 2004.  

Jakobson, Roman. Essais de linguistique générale. Paris : Minuit, 1963.   

Mulvey, Laura. “Visual Pleasure and Narrative Cinema.” Film Theory and Criticism: Introductory Readings. Eds. Leo Braudy and Marshall Cohen. New York: Oxford UP, 1999. 833-44.  

Mitchell, W. J. T. “What Is an Image?” New Literary History 15.3, Image/Imago/Imagination (Spring, 1984): 503-537.  

---. Image Science: Iconology, Visual Culture, and Media Aesthetics. Chicago: University of Chicago Press, 2015.  

Rancière, Jacques. Le Destin des images. Paris : La Fabrique, 2003.  

Rancière, Jacques. Le Spectateur émancipé. Paris : La Fabrique, 2008.   

Rosolato, Guy. « L’oscillation métaphoro-métonymique ». La Relation d’Inconnu. Paris : Gallimard, 1978. 

http://imager.u-pec.fr/

Appel à communications : Anachronismes
Posted: Thursday, August 15, 2019 - 10:31

Colloque organisé par le Centre de Recherches Interdisciplinaires et Transculturelles (CRIT, EA 3224),

Université de Franche-Comté

Musée du Temps, Besançon

19-20 mars 2020

 

Organisatrices

Anne Deffarges, Université de Franche-Comté, CRIT

Hélène Valance, Université de Franche-Comté, CRIT

 

Comité scientifique

Sylvie Aprile, Université Paris Nanterre

Gil Bartholeyns, Université de Lille

Laurence Dahan-Gaida, Université de Franche-Comté

Rémi Labrusse, Université Paris Nanterre

Laurence Reibel, Musée du Temps, Besançon

Daniele Rivoletti, Université de Clermont Auvergne

Marie-Jeanne Rossignol, Université Paris Diderot

Steven Sarson, Université Lyon III Jean Moulin

 

Appel à communications

Brutus: “Peace! Count the clock.”

Cassius: “The clock has stricken three.”

William Shakespeare, Julius Caesar, II, i,193-94

A l’heure où la vérité historique, tournée en mystification complotiste ou soumise à la censure de nationalismes résurgents, est de plus en plus ouvertement menacée par le pouvoir politico-médiatique, il semble urgent d’interroger l’usage que nous faisons des retours plus ou moins imaginaires de l’histoire. Si l’on décrit souvent le 19ème siècle comme celui qui a vu se constituer l’histoire en tant que savoir, l’approche positiviste n’est pas, loin de là, la seule qu’aient pratiquée les historien.ne.s, penseur.se.s, artistes et écrivain.e.s de l’époque contemporaine. En marge d’une vision de l’« histoire » scientifique et rationnelle, se dessine en effet une représentation beaucoup moins disciplinée, beaucoup plus baroque du passé, marquée par la distorsion, la bifurcation, l’incohérence. Parmi ces aberrations, la figure de l’anachronisme semble particulièrement évocatrice. A première vue anecdotique et amusant, voire ridicule, les décalages de l’anachronisme ouvrent en réalité un vaste champ fertile de significations pour les chercheu.r.se.s de nombreuses disciplines.

L’anachronisme est souvent le premier indice d’une contrefaçon historique : il signale une réécriture parfois délibérée, parfois inconsciente mais qui est toujours le témoin de la projection du présent dans le passé à laquelle aucun.e historien.ne, même le.la plus consciencieux.se, ne semble pouvoir entièrement échapper. Il pose de manière incongrue la question de l’interprétation de l’histoire, des multiples relais entre passé et présent. Il affecte particulièrement le travail de traduction, comme on le voit avec les transpositions chrétiennes dans les traductions médiévales d’œuvres antiques, ou, plus récemment, dans l’introduction de termes médiévaux dans la version française de Game of Thrones, alors que le texte original de George R. R. Martin est écrit dans une langue très moderne. Pourtant, parce qu’il nous aide à nous identifier au passé et par là à mieux le comprendre, l’anachronisme n’est pas seulement une déviance, mais incarne plutôt une voie d’entrée particulière dans l’histoire. En ce sens, il invite aussi à une réflexion épistémologique pour l’historien.ne, si bien que certain.e.s en arrivent à en faire l’éloge (Loraux). En questionnant cette forme de réécriture, on pourra analyser les dialogues de la littérature ou des arts visuels avec l’histoire, pour se demander notamment comment ils écrivent l’histoire, quelle histoire ils écrivent, et dans quel rapport aux travaux plus spécifiques, scientifiques, des historien.ne.s (Jablonka). L’institution de l’histoire comme discipline a en effet eu pour grand rival l’essor simultané du roman, qui s’est imposé comme un outil essentiel pour décrire les transformations rapides de la société (comment ne pas penser ici à la Comédie humaine de Balzac, grande fresque de la société en train de se constituer). Elle a coïncidé également avec la naissance de la photographie, dont François Brunet a démontré qu’elle constituait une véritable histoire, mais aussi une contre-histoire. Sans céder à la théorie du reflet, on peut considérer que la littérature et les arts visuels, bien qu’ils ne constituent peut-être pas des sources historiques à strictement parler, peuvent être appréhendés comme une ressource précieuse pour l’histoire.

L’anachronisme permet d’interroger les notions de fiction et de réalité historique, en explorant les richesses de leurs croisements : la manière dont Patrick Boucheron explore la « concordance des temps » et la narration historique est à ce titre exemplaire. On s’intéressera, dans cette perspective, au potentiel créatif de l’anachronisme (Lowenthal) à travers les appropriations du passé dans les arts visuels et la littérature. Il s’agira, comme le suggère Pierre Bayard, de s’affranchir d’une conception linéaire de l’histoire, pour envisager la coexistence – discordante ou au contraire symphonique – de temporalités multiples dans une même œuvre (Didi-Huberman, Karlhom et Moxey).

Qu’il soit intentionnel ou bien inconscient, fruit d’une manipulation pensée ou d’un aveuglement ignoré, l’anachronisme est avant tout une vision du monde, au présent comme au passé, qu’il convient d’examiner comme telle. On s’attachera à examiner les enjeux politiques de l’anachronisme. L’anachronisme est souvent un passé qui parle au présent : on peut penser, par exemple, au Philippe Le Bel des Rois maudits de Maurice Druon, peint sous les traits du Général de Gaulle. Mais il peut en même temps être lu comme une résistance, comme la persistance d’un temps qui refuse de « passer », et qui nous façonne autant que nous le refaçonnons. En instrumentalisant le fait historique, l'anachronisme peut tenter de contribuer à la construction historique ou vouloir asseoir un discours dominant. Les romans de Zola en offrent un exemple frappant. Tout en étant parmi les premiers à accueillir le monde moderne dans son œuvre, le romancier fait entrer les questions nouvelles dans des problématiques datées : les personnages ont les sentiments d’individus vivant les débuts de la Troisième République, mais se meuvent devant un fond théâtral du Second Empire. Lorsque, par ses anachronismes, Zola pose comme question cruciale du moment le choix entre République et Empire, il contribue, en reflétant l’effort des dirigeants républicains, à canaliser les forces sociales dans cette voie politique, à créer un public qui raisonne ainsi. Cette approche, qui à la parution des romans de Zola avait fait polémique, a fini par s’imposer, au point qu’un lectorat plus éloigné dans le temps peut croire que la problématique exposée par Zola était celle du moment. Plus qu’une simple ressource historique, ses romans ont en réalité participé à écrire l'histoire.

L’anachronisme peut, inversement, se jouer de la censure, et permettre l’émergence d’analogies révélatrices et d’une critique « en creux », dont le sens se développe justement dans l’écart entre la vérité historique et ses réinventions. Ainsi, sous l'Empire allemand, l'auteur dramatique Gerhart Hauptmann et l'artiste Käthe Kollwitz transposent l'agitation sociale contemporaine, présente à l'esprit de tous, dans la révolte des tisserands des années 1840. Le théâtre et le cinéma jouent souvent ainsi des effets d’anachronisme dans la mise en scène. Le film Transit de l'Allemand Christian Petzold (2018) reste absolument fidèle, dans son récit, à l'histoire, aux personnages, aux dialogues même du roman d'Anna Seghers (1944), mais les transpose radicalement dans le cadre, le mode de vie, la situation actuels. Comme dans le roman, l'action se déroule à Marseille, les policiers sont français, les réfugiés allemands, l'envahisseur qui menace également allemand. L'action ne se déroule pourtant pas en 1940, mais aujourd'hui. Par ce décalage, et sans qu'il y soit fait la moindre allusion, le sujet se déplace vers la situation des migrants qui tentent aujourd'hui de traverser la Méditerranée. L'intérêt du film est alors autant dans la réception que dans la production, tant l'objectif du metteur en scène est ouvertement de faire réfléchir les spectateur.trices. L’actualité de cet exemple pose aussi la question de sa pertinence future : si les circonstances viennent à changer, le film ne serait absolument plus compris de la même manière. Paradoxalement, l’anachronisme est à la fois à contretemps et fondamentalement de son temps (Agamben).

Convaincues que le thème de l’anachronisme peut, par sa nature même, ouvrir à des débats fructueux au-delà des frontières disciplinaires, nous espérons que cet appel suscitera l’intérêt de nos collègues dans des champs de recherche variés. Nous invitons les chercheur.se.s, quelles que soient leur discipline et leur aire géographique ou période de spécialité à soumettre leur proposition (une page maximum) avant le 15 octobre 2019 à Anne Deffarges et Hélène Valance :

anne.deffarges@univ-fcomte.fr

helene.valance@univ-fcomte.fr

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Bibliographie indicative

Anachronies et Anachronismes. Atelier de théorie littéraire de Fabula.

Giorgio Agamben, Qu’est-ce que le contemporain ? Paris : Rivages, 2008.

Pierre Bayard, Le Plagiat par anticipation. Paris : Editions de Minuit, 2009.

Patrick Boucheron et Vincent Casanova, « L’histoire pour espacer le temps. Entretien avec Patrick Boucheron », Écrire l'histoire 11 (2013), 75-86.

Patrick Boucheron, Léonard et Machiavel. Paris : Verdier, 2008.

François Brunet, La Photographie histoire et contre-histoire. Paris, PUF, 2017.

Georges Didi-Huberman, Devant le temps. Histoire de l'art et anachronisme des images. Paris : Editions de Minuit, 2000.

Ivan Jablonka, L'Histoire est une littérature contemporaine. Manifeste pour les sciences sociales. Paris : Seuil, 2014.

Dan Karlhom et Keith Moxey (dir.), Time in the History of Art Temporality, Chronology and Anachrony. Londres: Routledge, 2018.

Kremer, Nathalie, Diderot devant Kandinsky. Pour une lecture anachronique de la critique d'art, Guern : Passage d'encre(s), coll. Traces, 2013.

Nicole Loraux, « Éloge de l'anachronisme en histoire », Le Genre humain 27 (1993), p. 23-39; repris dans Les Voies traversières de Nicole Loraux. Une helléniste à la croisée des sciences sociales, 2005, p. 127-139

David Lowenthal The Past Is a Foreign Country. Cambridge : Cambridge University Press, 2015.

Jacques Rancière, « Le concept d'anachronisme et la vérité de l'historien », L'Inactuel 6, (1996), p.53-68.

*

Pour télécharger l'appel en français: https://www.academia.edu/39772503/Appel_%C3%A0_communications_colloque_A...

To download the call for papers in English: https://www.academia.edu/39755856/Call_for_papers_Anachronisms_symposium...

New Publications

Paysage du paysage. Nicolas Poussin, Claude Gellée Le Lorrain, Sébastien Bourdon (Frédéric Cousinié)
Posted: 14 Sep 2022 - 05:04

Frédéric Cousinié, Paysage du paysage. Nicolas Poussin, Claude Gellée Le Lorrain, Sébastien Bourdon, Dijon, Presses du réel – Œuvres en société, 2022, 446 pages, 51 ill., 32 euros (isbn : 978-2-37896-232-6).

À travers plusieurs paysages emblématiques de Poussin, du Lorrain, de Bourdon et de quelques-uns de leurs contemporains du XVIIe siècle, ce livre se propose de faire apparaître ce que nous désignons comme le paysage du paysage. À savoir le paysage mental, culturel, idéologique, entrelacé au paysage réel ou représenté, et co-constitué par lui dans une simultanée émergence.
Les représentations discursives naguère dominantes, formées par la littérature artistique, la théorie de l'art et l'esthétique, tendaient à absolutiser et à réifier le paysage dans une illusoire et apaisante clôture. Sans doute, comme nous y incitent nombre de recherches, faut-il désormais le considérer davantage comme un espace relationnel, pluriel, voire conflictuel – une Oïkologie, ouvrant sur une écologie culturelle – où s'articulent non seulement de multiples êtres ou objets mais également d'autres champs référentiels décisifs pour l'historien.
La philosophie naturelle permet ainsi d'envisager la question des météores et des divers accidents atmosphériques chez Nicolas Poussin ; la littérature spirituelle réformée est rapprochée de la peinture de Sébastien Bourdon ; un certain nombre de discours mais aussi de pratiques – agraires, sociales, économiques, politiques et diplomatiques – constituent le cadre de référence dans lequel certains des tableaux du Lorrain ont été produits.
Le paradoxe de ce paysage construit, dénaturalisé, culturalisé, rendu à sa puissance dialectique, est l'existence qu'il semble reprendre. Il s'impose avec la force à nouveau de l'évidence sinon de la violence, et renverse la relation de l'objet (paysage) à son sujet premier : un spectateur devenu paysage.

Extraits et table des matières.

La Princesse De Clèves by Lafayette: A New Translation and Bilingual Pedagogical Edition for the Digital Age (ed. Hélène E. Bilis, Jean-Vincent Blanchard, David Harrison, and Hélène Visentin)
Posted: 14 Sep 2022 - 05:01

Hélène E. Bilis, Jean-Vincent Blanchard, David Harrison, and Hélène Visentin. La Princesse De Clèves by Lafayette: A New Translation and Bilingual Pedagogical Edition for the Digital Age. Ann Arbor, MI: Lever Press, 2022.

https://doi.org/10.3998/mpub.12629286. EPUB.

The editors of this volume designed it with French language and culture learners in mind. The text provides a bilingual edition to foreground French literary and linguistic content and encourage students' reflection on the novel's translation. The translation offers a rich variety of pedagogical dossiers with a wide range of resources and approaches for teaching and exploring La Princesse de Clèves in twenty-first century courses. The translation is enriched by translator's notes that compare the current translation with earlier editions and shed light on the socio-cultural context of Lafayette's time.

LITTÉRATURE ET THÉOLOGIE À L'ÂGE CLASSIQUE. "JE NE VOIS QU'INFINI" (dir. Constance Cagnat-Deboeuf, Laurence Plazenet et Anne Régent-Susini)
Posted: 14 Sep 2022 - 04:56

LITTÉRATURE ET THÉOLOGIE À L'ÂGE CLASSIQUE. "JE NE VOIS QU'INFINI". Mélanges en l'honneur de Gérard Ferreyrolles, dir. Constance Cagnat-Deboeuf, Laurence Plazenet et Anne Régent-Susini, Paris, Honoré Champion, 2022.

Savant, maître, ami : Gérard Ferreyrolles illustre exemplairement chacune des trois catégories. Pendant quarante ans, ses travaux et sa courtoisie ont assuré le rayonnement de chacun des sujets qu’il a abordés. S’il a privilégié l’étude de Pascal, de Bossuet, celle, plus généralement, des relations entre littérature et religion, ainsi que de l’histoire au XVIIe siècle, de l’éloquence de la chaire ou des moralistes, ces domaines n’ont jamais circonscrit sa curiosité. Collègues et disciples ont souhaité, en composant ce volume, rendre hommage à la contribution capitale qu’il a pu apporter à l’histoire de la littérature classique. Ce faisant, ils ont réuni un faisceau d’articles qui reflètent ses intérêts et parfois prolongent, ou font écho, à certaines de ses enquêtes. Mais leur diversité, de la Bible à Cioran et Houellebecq, en passant par le jésuite Menochius, triomphe de toute catégorisation trop rapide pour faire de ce livre où perce aussi l’humour de Gérard Ferreyrolles, plus qu’un simple volume de Mélanges : une extension du plaisir de lire.

Disponible en librairie et sur le site de l'éditeur.

Request Desk/Exam Copy Download Cover Image Ceremonial Splendor Performing Priesthood in Early Modern France (Joy Palacios)
Posted: 14 Sep 2022 - 04:51

Joy Palacios, Request Desk/Exam Copy Download Cover Image Ceremonial Splendor Performing Priesthood in Early Modern France, University of Pennsilvania Press, 2022.

By the end of France’s long seventeenth century, the seminary-trained, reform-minded Catholic priest had crystalized into a type recognizable by his clothing, gestures, and ceremonial skill. Although critics denounced these priests as hypocrites or models for Molière’s Tartuffe, seminaries associated the features of this priestly identity with the idea of the vray ecclésiastique, or true churchman.

Ceremonial Splendor examines the way France’s early seminaries promoted the emergence and construction of the true churchman as a mode of embodiment and ecclesiastical ideal between approximately 1630 and 1730. Based on an analysis of sources that regulated priestly training in France, such as seminary rules and manuals, liturgical handbooks, ecclesiastical pamphlets and conferences, and episcopal edicts, the book uses theories of performance to reconstruct the way clergymen learned to conduct liturgical ceremonies, abide by clerical norms, and aspire to perfection.

Joy Palacios shows how the process of crafting a priestly identity involved a wide range of performances, including improvisation, role-playing, and the display of skills. In isolation, any one of these performance obligations, if executed in a way that drew attention to the self, could undermine a clergyman’s priestly persona and threaten the institution of the priesthood more broadly. Seminaries counteracted the ever-present threat of theatricality by ceremonializing the clergyman’s daily life, rendering his body and gestures contiguous with the mass. Through its focus on priestly identity, Ceremonial Splendor reconsiders the relationship between Church and theater in early modern France and uncovers ritual strategies that continue to shape religious authority today.

Hardcover
9781512822786
Published: September 2022
$54.95

eBook
9781512822779
Published: September 2022
$54.95

More info here.

Édition de Buford Norman: Quinault, Le Temple de la Paix, L'Églogue de Versailles et textes divers
Posted: 11 Sep 2022 - 06:30

En octobre 1685, Quinault est au faîte de sa carrière. Le Temple de la Paix, qui comptera parmi ses danseurs tout ce qu’il y a de plus brillant à la cour, est souvent considéré comme le dernier d’une longue lignée de ballets de cour. C’est une œuvre complexe et audacieuse, qui met en relief les différences entre la génération de Louis XIV et celle du Dauphin, commanditaire de l’œuvre. Créée trois jours après la révocation de l’Édit de Nantes, cette pastorale évoque les joies de la paix et du repos, les plaisirs et les peines de l’amour, le héros glorieux qui assure le bonheur des autres. Sa structure inhabituelle suggère, cependant, de nombreuses tensions.

Ce volume comprend aussi L’Églogue de Versailles, version remaniée de La Grotte de Versailles (1667-1668), reprise un mois après Le Temple de la Paix. Ces deux pastorales, qui n’ont jamais été l’objet d’une édition critique, sont suivies d’un choix de plusieurs textes de Quinault, où il emploie des thèmes et des images similaires dans d’autres genres, en prose aussi bien qu’en vers. Ce rapprochement permet de mieux comprendre non seulement ces œuvres, mais aussi le contexte artistique et historique de 1685, année pendant laquelle Quinault écrivait son chef-d’œuvre, la tragédie en musique Armide.

 

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